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Crise Anglophone/Reconstruction: Le gouvernement appelle le secteur privé en renfort

Le premier ministre Joseph Dion Ngute, a organisé un échange avec le Groupement inter-patronal du Cameroun le 18 mai 2021 à l’effet de convaincre les patrons d’entreprises de participer à l’effort de reconstruction.

Par Armelle Sitchoma

Plus de 4 ans après le déclenchement de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le pays entier continue de subir les conséquences néfastes de cette guerre. Selon le président du Groupement inter-patronal, Gicam, au plan national, l’ampleur de la crise est réelle sur l’ensemble des secteurs dont certains connaissent des difficultés particulières comme l’hôtellerie, le tourisme, les transports, les forestiers et bien d’autres.

« L’impact économique du conflit armé dans ces deux régions est considérable, tant ces deux régions, en 2017, représentaient 20% de la production agricole du pays et une grande partie des filières agricoles d’exportation : 45% de la production cacaoyère nationale pour le Sud-Ouest, 70% de la production de café arabica pour le Nord-Ouest, plus de la moitié de la production d’huile de palme et 20% de la production de féculents. Les manques à gagner en chiffres d’affaires se comptent par centaines de milliards de Fcfa l’an», explique Célestin Tawamba, le président du Groupement inter-patronal.

Booster l’économie pour espérer un retour rapide à la paix

L’option sécuritaire et politique implémenté par le gouvernement depuis le début de la crise ayant trouvé leurs limites, le moment est venu de leur adjoindre une troisième composante qui vise à placer l’économie au cœur des efforts ambitionnant le retour de la paix dans ces deux régions. D’où la concertation instruit par le président de la République entre le Premier Ministre Chef du Gouvernement et le secteur privé qui s’est tenue le 18 mai 2021 au sein du Gicam à Douala. Objectif, échanger avec les chefs d’entreprises sur les perspectives de reconstruction et de développement des Régions sinistrées du Cameroun en particulier celles des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« Les contributions financières du secteur privé représentent près de 70% du volume des recettes fiscales de notre pays. En 2019, cette contribution couvrait déjà 40% du Budget de l’Etat ces quelques indicateurs traduisent le poids de ce secteur dans la production de la richesse nationale. C’est aussi l’expression du rôle significatif que entreprises privés peuvent jouer dans le processus de reconstruction des Régions sinistrés de notre pays », affirme Chief doctor Joseph Dion Ngute, premier ministre.

89,682 milliards à collecter

Selon Paul Tasong, le coordonnateur du plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la crise sécuritaire s’est faite principalement ressentir dans 4 domaines notamment l’activité de production, le service marchand, les finances publiques et les services sociaux de base. Jusqu’alors, 2019 est l’année où les répercussions socio-économique de la crise sécuritaire se sont fait le plus ressentir.

« en 2019, la production de caoutchouc dans le NOSO s’est située autour de 2000 tonnes, soit 8 fois moins que son niveau d’avant crise qui était de 17.000 tonnes. La production d’huile de palme dans le NOSO est de 11 fois inférieures depuis la même période. Elle est passée de 4.284 tonnes en 2016 à 433 tonnes. La production de la banane s’est quant à elle effondrée, passant de 115.000 tonnes à 0 tonnes en 2019. Le secteur de l’hôtellerie n’est pas en reste. Le taux d’occupation des hôtels dans le Nord-Ouest baisse continuellement depuis 2016 passant de 57,7% à 13,7% en 2020. Dans le Sud-Ouest c’est 4 fois moins », étaie Paul Tasong.

 

Le coût global de financement de la phase de relèvement du plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest s’élève à 89,682 milliards de FCFA et la contribution du gouvernement camerounais à ce jour est de 8,9 milliards, soit 10% du budget global. Il vise à réduire les effets de la crise sur les populations. Il est axé sur trois piliers à savoir: la restauration de la cohésion sociale, la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures de base et la redynamisation de l’économie locale. Sur site, une promesse de 106 milliards a été faite comme contribution par le président de l’Association des Assureurs du Cameroun et le directeur général des Brasseries du Cameroun a contribué 500 millions pour la première phase et promis 1 milliard pour la deuxième. Tous ces fonds seront gérés et les actions exécutées par le PNUD, le programme des nations unies pour le développement.

 

 

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