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Extrême pauvreté : près de 8 millions de Camerounais touchés d’ici 2026

Selon les récentes prévisions de la Banque mondiale, ce taux a augmenté de plus de 2 millions depuis 2001, atteignant désormais 23 % de la population.

Dans ses récentes prévisions, la Banque mondiale tire la sonnette d’alarme sur la situation économique au Cameroun. Elle déclare que près de 8 millions de citoyens pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté d’ici 2026 si les tendances actuelles persistent. En ce moment, le taux d’extrême pauvreté est estimé à 23 % de la population. Ce qui représente plus de 6 millions de personnes. Une augmentation de plus de 2 millions depuis 2001. Dans son dernier Baromètre économique de la Cemac publié le 17 juin dernier, l’institution internationale souligne l’urgence d’actions immédiates et bien pensées. Pour inverser cette tendance inquiétante, la Banque mondiale recommande au Cameroun de favoriser une croissance économique soutenue par le secteur privé.

Investir dans les programmes sociaux

Face à ce constat préoccupant, l’organisation estime qu’en « réorientant les économies budgétaires réalisées grâce à la réduction des subventions aux carburants vers des dépenses productives, y compris des investissements dans les programmes sociaux et le capital humain, il serait possible de soutenir les pauvres et les vulnérables à court terme ». Cependant, pour atteindre une réduction durable de la pauvreté, l’institution financière juge impératif d’accélérer la croissance économique. Ceci afin de créer davantage d’emplois décents et de réduire les profondes disparités socio-économiques qui entravent le développement inclusif du Cameroun.

Vente des denrées alimentaires  dans les marchés

 

Bien que le développement des infrastructures soit crucial pour soutenir la croissance du secteur privé, la Banque mondiale insiste sur la nécessité d’une gestion plus stratégique et efficace des dépenses publiques. Cela inclut la recherche de synergies avec le secteur privé et l’optimisation des bénéfices des investissements en infrastructures à travers des réformes sectorielles appropriées.

10 millions de Camerounais vivent avec moins de 1000 FCFA par jour

Il y a quelques mois, la 5e Enquête camerounaise auprès des ménages (ECam5) de l’Institut national de la statistique (INS) révélait que « près de deux Camerounais sur cinq vivent en dessous du seuil national de pauvreté, fixé à 813 FCFA par jour et par personne ». Cette donnée concerne une population totale estimée à environ 27 millions d’habitants. Plus de la moitié des pauvres seraient donc frappés par l’extrême pauvreté.

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L’ECam5 révèle ainsi que « les 20 % les plus riches consomment environ 10 fois plus que les 20 % les plus pauvres ». Une donnée qui met en évidence une répartition inégale des ressources économiques. En outre, le Cameroun doit faire face à une fragilité économique aggravée par des conflits qui affectent six des dix régions du pays. Les effets des changements climatiques sur les ressources naturelles essentielles à l’agriculture, principale source de revenus pour quatre travailleurs sur dix sont aussi une autre cause. Les données de l’INS montrent également une augmentation de l’incidence de la pauvreté. Elles passent de 37,5 % à 38,6 % entre 2014 et 2021, ce qui indique une légère détérioration de la situation. Une tendance qui s’éloigne de l’objectif de la Stratégie nationale de développement (SND30) qui vise à réduire l’incidence de la pauvreté à 30,8 % d’ici 2030.

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