Mœurs : Brenda Biya plaide pour la dépénalisation de l’homosexualité

La fille du président camerounais s’exprime dans une interview riche en révélations accordée au journal français ‘’Le Parisien’’.

On y apprend qu’avec son coming out, c’est une relation de huit mois que la fille de Paul BIYA decide ainsi de mettre en lumière. Une semaine après sa révélation fracassante, Brenda BIYA s’exprime dans une interview publiée par le journal français ‘’Le Parisien’’ ce mardi 09 juillet 2024. Elle dit avoir suffisamment réfléchi avant de rendre cette information publique le 30 juin dernier. Et malgré la déferlante de commentaires, parfois très sévères à son endroit, Brenda Biya se dit libérée et préfère retenir les commentaires positifs. « Je me sens mieux. Je suis soulagée. J’ai reçu beaucoup de soutien de la part d’organisations camerounaises et occidentales. Des gens m’ont souhaité du courage », affirme-t-elle.

Brenda BIYA évoque un nouveau départ et une envie de redonner espoir à toutes ses personnes qui sont dans la même situation qu’elle et qui souffrent à cause de leur orientation sexuelle. « Certains disent que j’ai fait ça pour le buzz mais c’est bien plus que ça », confie-t-elle avant de rajouter : « Il y a plein de gens dans la même situation que moi, qui souffrent à cause de ce qu’ils sont. Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. Parler, c’est l’opportunité d’envoyer un message encore plus fort ».

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La jeune dame reconnait que cette situation va sûrement lui créer des ennuis « C’est encore très flou. Je peux perdre beaucoup : froisser les liens avec ma famille, ne plus avoir le droit d’aller dans mon pays, être mise en prison », mentionne-t-elle en précisant que son vœu le plus cher actuellement est d’avoir une discussion directe avec ses parents. On apprend ainsi que ces derniers ne sont d’accord avec cette révélation. Brenda BIYA fait savoir que tous ont été surpris par la nouvelle. C’est son frère qui était le premier à l’appeler. « Il était en colère, surtout à cause de la manière dont je l’avais fait, parce que je l’avais annoncé sur les réseaux avant de lui en parler », explique-t-elle.

Brenda Biya et Layyons Valença

Les parents l’ont appelé pour lui demander de supprimer sa publication. « Mes parents m’ont appelé. Ils voulaient que je supprime la publication. Mais pour moi, c’était comme faire un pas en arrière et j’avais déjà sauté le pas. Ce n’était pas qu’un post : cela signifiait s’accepter soi-même. Depuis, c’est silence radio », dit-elle. Elle se dit consciente du fait qu’il leur faut du temps pour digérer cette nouvelle. En ce qui concerne sa partenaire, Brenda BIYA confirme être arrivée au pays avec la jeune mannequin brésilien de 25 ans plusieurs fois sans osé dire qui elle est réellement.

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Brenda BIYA souhaite par ailleurs que la loi sur l’homosexualité soit revue, elle qui réprime et pénalise cette pratique sexuelle au Cameroun. Elle estime que les mentalités changent laissant entendre que c’est obsolète de criminaliser l’orientation sexuelle d’une personne.  « Cela prendra certainement du temps mais je pense que les choses peuvent bouger. C’est peut-être trop tôt pour qu’elle disparaisse complètement mais elle pourrait être moins stricte. On pourrait d’abord supprimer la peine de prison », déclare-t-elle.

“Je suis un peu le mouton noir de ma famille”. Brenda BIYA

Brenda BIYA annonce aussi qu’elle n’est pas faite pour jouer le rôle de la fille du président. « Je suis un peu le mouton noir de ma famille. Quand j’ai quitté le Cameroun au collège pour la Suisse, ça m’a un peu libérée », déclare-t-elle. La jeune femme avoue avoir développé des sentiments pour une personne de même sexe qu’elle lorsqu’elle avait 16 ans. « J’étais dans le déni. Je connais les traditions de mon pays, et pour moi c’était inenvisageable », dit-elle. C’est en première année d’université que tout va changer.  C’est à cette période qu’elle entretien sa première relation avec une femme, fait-t-elle savoir.