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Marche du 22 septembre: Une quarantaine de manifestants condamnés à Douala

Reconnus coupables par le Tribunal militaire des faits d’attroupements, d’insurrection et autres, ils écopent des peines comprises entre 18 mois et 3 ans de prison.

Par Blaise Djouokep

Les manifestants interpellés lors de la marche pacifique du 22 septembre 2020 sont désormais fixés sur leur sort. Cela fait quinze mois après leur arrestation qu’ils ont été arrêtés. Ces manifestants répondaient favorablement à un mot d’ordre de marche pacifique organisée par le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto. Le Tribunal militaire de Douala a, au cours des audiences de mardi et mercredi, 08 décembre 2021, rendu son délibéré dans le cadre de cette affaire. Reconnus coupables des faits d’insurrection d’une part et d’attroupement et d’insurrection d’autre part, ils écopent des peines allant de 18 mois de prison à trois ans de prison ferme.

Entre 18 mois et 3 ans de prison ferme

Ainsi, au cours desdites audiences, le Tribunal militaire condamne, à 18 mois d’emprisonnement ferme Fosso Maurice et Mokam Tchonko Thierry. Olivier Tchoudja, Kengne Constant, Nguepnang Simplice, Nsa Ngako Guesie écopent de deux ans de prison.  Soh Tchinda Stéphane, lui, prend trois ans de prison ferme.

Pour des faits d’insurrection, le Tribunal militaire condamne à 3ans d’emprisonnement ferme Miloumi Salomon Bras, Njopnang Nankap Joël, Ketcha Rodrigue, Kamaleu Ngaleu Constant, Motsou Lévis, Chiedjo Charlie Aimé, Tagne Jean Senghor. Pour la même peine, le juge du tribunal militaire a la main plus légère contre Kouam Pouomogne Serge, Derrick Tchakam et Dibeu Keumo Christelle, Ndjole Annis, Kouamou patrice, Feutseu Gaston, Kamou Stéphane, Maptouhe Antoine, Kue François, Kontchouo Thomas, Feugou Ludovic, Tanankeng Lezigning, Mechiedem Raoul, Wembeu Nya Landry, Dzuguem Florimond, Pouakou Jiabo André, Nde Gnetega Emmanuel, Tefo Victor, Mukam Tamba Célestin, Mbesse Célestin, Djoua Demanou, Oufo Maurice, Nchare Ntieche, Mohamadou Saliou, Kengne Mérimée, Kognoupi Powo Narcisse, Temapi Kameni Roger, Docgne Jean Louis, qui écopent chacun de 2 ans de prison ferme.

Chacun de ces accusés a également été condamnés à payer la somme de 100 000Fcfa représentant les amandes. Ils sont également condamnés aux dépens, et à une contrainte par corps de 12 mois chacun, en cas de non paiement desdits dépens. Des mandats d’arrêts et des mandats d’incarcération ont également été décernés contre une dizaine de manifestants, notamment, Lévis Motseu, Christelle Dibeu Keumo, Thomas Kontchouo, Kudovic Feugou, Antoine Maptouhe, Stéphane Kamou, Nchare, Mohamadou, Docgne et Tefo. Des scellés constitués de Cd et de clés Usb, d’un lot de tracts et d’une vidéo ont été confisqués sur ordre du tribunal.

Quelques personnes relaxées pour faits non établis 

Par ailleurs, la culpabilité de quelques unes des personnes interpellées n’a pas pu être établie par le tribunal, qui a ordonné leur remise en liberté. Ce sont notamment, Olivier Tchoudja poursuivi pour des faits de révolution, Kue Bonne Colins, et Jonas Yemeli dont la relaxe a été ordonnée par le juge pour faits non établis. Des condamnations vivement décriées par les conseils des accusés qui parlent d’injustices.

« Ces personnes ont été condamnées dans le cadre des marches du 22 septembre 2020. Il faut préciser que, quand bien même, ces marches sont interdites, le maximum de la peine est de 6 mois d’emprisonnement. Ce qui est un élément très important au regard des traités et conventions internationaux ratifiés par le Cameroun. Un civil ne devrait jamais être traduit par devant un tribunal militaire », dénonce l’avocat.

Selon Me Fabien Kengne, les condamnations ont commencé mardi et se sont poursuivies mercredi. Des condamnations qui, selon l’avocat, ne sont pas conformes au Code pénal camerounais. « Comment peut-on parler de justice quand pour des même faits, des gens sont traduits au tribunal militaire, et d’autres traduits au tribunal de droit commun comme au tribunal de Mbanga ou de Nkongsamba. Au tribunal militaire de Bafoussam, certains ont été condamnés avec sursis et ont regagné leur domicile » dénonce celui  qui y voit, un acharnement politique contre le Mrc.

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