Je Fais Un Don

Type to search

A La Une Média Société Télé’Asu News

Discours de haine: la CDHC condamne fermement et sans réserves des propos qui blessent “le sentiment d’appartenance à une nation”

Partant de l’affaire Claude ABE et en rappelant toutes les autres déclarations avant et après, la commission des droits de l’homme du Cameroun se dit indignée de cette incitation à la violence  dans les médias.

Dès l’entame de son communiqué, la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) dit avoir “pris connaissance, avec consternation, des propos haineux empreinte de tribalisme, tenus par Monsieur Claude ABE, l’un des invités de l’émission « Club d’élites » diffusée en direct sur la chaine de télévision Vision 4 le dimanche 16 avril 2023”. Rappelant distinctement les propos tenus par cet enseignant d’université, le communiqué cite Claude Abé “« …Le Cameroun devra affronter [.. .] à un moment donne la réforme foncière. On passera par là. Il faut que chacun retourne chez soi et il faut que les gens prennent les avis républicains dans ce sens-là…”.

La CDHC de poursuive, En soutien à ce discours de Claude Abe, Monsieur Dieudonné ESSOMBA, dans une publication qui fait le tour des réseaux sociaux sous l’intitulé « Du discours tribal », a tenu des propos d’incitation à la haine et à la violence tribale ou ethnique, notamment quand il affirme que « [1]’ethnopolisation d’un segment économique, autrement dit,- son contrôle par une seule communauté, peut susciter une hostilité violente des autres”…. A son tour fait savoir la commission, Benjamin ZEBAZE a tenu des propos tout aussi dangereux que ceux de Monsieur Claude ABE à l’endroit de ceux qu’il qualifie de « soutiens du clan tribal qui nous gouverne depuis qu’ils constatent qu’il sera très difficile à l’un des leurs de remplacer Paul BIYA au sommet de l’État ». 

LIRE AUSSI: Réseaux sociaux : le gouvernement recrute 1000 volontaires pour une campagne d’éducation civique en ligne

Autant de dérapage et d’autres notamment celles du compte “Nzui Manto Officiel” que la commission relève et condamne en faisant savoir que “les propos de Claude ABE ont douloureusement heurté la conscience nationale. Ils blessent le sentiment d’appartenance à une seule nation. Ils résonnent comme un appel à des règlements de comptes ethniques et portent atteinte à la diversité culturelle, linguistique et religieuse, matrice de l’identité nationale du pays, gravée en lettres d’or dès la première phrase du préambule de la Constitution du Cameroun”.

La CDHC ajoute en outre qu’elle “condamne fermement et sans réserve de tels propos, d’où qu’ils viennent, car ils sont irrationnels et constituent des violences psychologiques contre des citoyens et des complexes ethnoculturels ainsi stigmatisés, autant qu’ils lacèrent l’Unité nationale tout en déconstruisant les valeurs sociales cardinales dans une société multiculturelle”.

LIRE AUSSI: Discours haineux sur internet : Maurice Kamto condamne

Il s’agit sans conteste d’un ressassement malveillant stigmatisant une Communauté précise, dans un contexte d’ethnodiversité où plusieurs communautés sont leaders dans plusieurs domaines différents de la vie nationale. Il s’agit aussi de l’exacerbation de l’équation identitaire, de l’apologie du tribalisme, assortie d’un discours de haine et d’incitation à la violence. Poursuit la commission qui rappelle l’article 241 alinéa 1 du code pénal qui punit fermement l’outrage à la tribu ou à l’ethnie.

La Commission souligne pour finir que la lutte contre les discours de haine est l’affaire de tous (autorités publiques, secteur privé, autorités traditionnelles, autorités religieuses, communauté éducative, associations, professionnels de médias, clubs sportifs, familles, etc.) et, en premier lieu, de chaque citoyen camerounais.

Un communiqué qui arrive comme un rappel dans un conteste maqué par la montée en puissance du discours de haine dans les médias classiques et sur internet.

LIRE LE COMMUNIQUE INTEGRAL DE LA CDHC ICI

Tags:

You Might also Like