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Décès d’un bébé à la clinique Le Jourdain: la famille réclame la lumière

La petite Andréa, âgée de sept semaines est décédée dans cette clinique située au quartier Nlongkak à Yaoundé. Les parents veulent y voir clair et appellent au secours le ministre de la Santé Publique. La clinique nie tout acte non consenti.

Après juste sept semaines de vie sur terre, la petite Andréa a rendu l’âme, dans la soirée du dimanche 02 avril 2023, selon la famille, à la suite d’une anesthésie qui lui a été administrée pour une ponction lombaire alors même que les parents s’y étaient opposés.

« Nous avons conduit notre fille, âgée de 7 semaines à la clinique le Jourdain le samedi 1er avril 2023 autour de 17H, suite à une légère poussée de fièvre (38,5°C) ayant débuté quelques heures plus tôt. Suite à notre admission aux urgences de cette structure, une batterie d’examens nous a été prescrite. Le lendemain, 02 avril 2023 le médecin de garde nous expliquera qu’après analyse des résultats des examens et discussion avec le pédiatre, une ponction lombaire doit être faite, en nous rassurant que cet acte sera réalisé par un médecin pédiatre. Nous nous sommes formellement opposés à la réalisation de cet acte sur notre enfant parce qu’elle ne présentait plus de signe de fièvre, et plus encore nous avons réalisé qu’elle devait être pratiquée par un infirmier. Nous serons malgré tout expulsés de la chambre par le personnel, déterminé à pratiquer la ponction lombaire sur le bébé malgré notre opposition répétée. A notre retour dans la chambre, les infirmiers ont tenté de nous faire croire que l’enfant visiblement inerte dormait alors qu’il était évident qu’elle ne respirait plus. Face à notre insistance et après une quarantaine de minutes, ils l’ont emmenée dans une pièce sans aucun équipement spécialisé (juste 02 lits) pour disaient ils la réanimer. Notre conviction est que notre fille est décédée pendant l’acte », déclare Wilfried NGAH.

Dans un tweet le 03 avril 2023, la maman de la petite Andréa a invité le ministre de la Santé Publique, Manouda Malachie à réagir sur son cas.

Le déroulement de la prise en charge selon la clinique le Jourdain

Une source interne en service ce jour au Jourdain jointe par le quotidien Mutations explique que la prise en charge a été faite avec le consentement de la famille et après le soupçon d’une méningite. « On a eu l’accord du pédiatre qui a demandé qu’on fasse une ponction lombaire pour écarter la piste d’une méningite. Celui qui le fait le plus souvent c’est l’anesthésiste. On a informé la dame de l’acte qui allait être posé sur l’enfant et au début, elle a refusé. Mais on l’a convaincu. On lui a expliqué que le plus souvent, c’est l’anesthésiste qui le fait, et non pas les médecins. Elle a validé et on a emmené l’enfant en salle pour le prélèvement. On a demandé à la famille de sortir et on a fait le prélèvement », explique Jospin Y (non d’emprunt donné par Mutations).

Accueil clinique le Jourdain

La version indiquée par la source de Mutations sur le déroulement de la prise en charge est réfuté par la mère du bébé Andréa. « Je n’ai donné aucun consentement éclairé pour cette ponction. Encore moins mon fiancé. On ne nous a même pas informés d’une anesthésie, encore moins d’un possible risque. La preuve, ils n’ont aucun consentement signé de notre part, ce qui est normalement obligatoire pour ce genre d’acte », se défend-elle.

L’échec de la réanimation

La même source poursuit sa narration en soulignant qu’après l’anesthésie, la situation de l’enfant était stable et la famille a été au courant de son évolution. La maman de l’enfant la trouvant pâle et endormie s’inquiète et évoque l’hypothèse du décès de l’enfant. Alertés, les médecins vont prendre la décision de réanimer l’enfant. Hélas !  Toujours selon Jospin Y, la maman du bébé en pleurs et sur le coup de la colère va s’attaquer à tout ce qu’elle va trouver sur son chemin, y compris le médecin de garde, ceci avec son fiancé.

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Sur l’escouade de policiers arrivés, la même source fait savoir que la clinique va faire appel à la police pour calmer la situation et rétablir l’ordre. Julienne Ezembe, la maman du bébé n’approuve pas la version de la clinique sur l’intervention de la police. « Face à notre détresse, le personnel nous a affirmé que le promoteur de leur structure étant un commissaire divisionnaire et que rien ne pourra leur arriver. Ils ont fait venir deux pick-up de policiers lourdement armés alors que nous voulions juste comprendre pourquoi notre fille était morte », précise-t-elle.

Outre l’appel au ministre de la Santé Publique, Julienne Ezembé n’écarte pas la possibilité de saisir les autorités compétentes pour avoir plus de clarté sur le décès de sa fille

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