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Changements climatiques : La mangrove du Wouri en danger

Quatre institutions se donnent 3 ans pour renforcer la résilience des populations côtières du Wouri face aux effets du changement climatique.

Par Armelle Sitchoma

La zone côtière du Cameroun est de plus en plus peuplée. Selon une étude du Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable réalisée en 2017 en collaboration avec l’Ong RCM, elle s’étend sur une distance de plus de 400 km. 30% est couverte de mangroves sur une superficie globale d’environ 270.000 ha. On y compte environ 3.600.000 âmes dans et autour de ces écosystèmes de mangroves du Cameroun. 300 000 personnes résidentes dans les formations de mangroves. Ce qui concourt de plus en plus à les polluer surtout dans la Sanaga et le Wouri avec la demande chimique en oxygène et la demande biologique en oxygène de plus de 250 mg/l. Des actions qui ne sont pas sans conséquence sur cet écosystème.

Mangrove Wouri

Renforcer la résilience

Les experts se sont réunis autour d’un atelier le 29 juin 2021. Le but est de réduire les influences des espèces envahissantes sur la mangrove et la forte pression anthropique caractérisée par les prélèvements pour des besoins de subsistances de bois de chauffe ou de bois d’usure. C’est ainsi qu’est lancé le projet de renforcement de la résilience des populations côtières de l’estuaire du Wouri au Cameroun aux effets des changements climatiques. Le projet qui va s’étendre sur une durée de trois ans est financé par le gouvernement du Québec. Il sera mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat regroupant l’université du Québec à Rimouski, l’université Laval, l’université de Douala et l’Ong Action pour la biodiversité et gestion des terroirs.

Sensibiliser et impliquer les populations

Pendant la durée du plan, les populations riveraines de l’estuaire du Wouri régulièrement confrontées aux problèmes d’inondation, d’érosions et autres, verront leurs capacités d’adaptation aux risques côtiers dans un contexte de changements climatiques renforcées. Elles seront également sensibilisées sur les pratiques de gestion des ressources en bois résilientes aux changements climatiques afin d’améliorer leur résilience socioéconomique. « A travers cette démarche, le projet vise à impliquer les populations dans la recherche participative des solutions adaptées à leur réalité, afin de leur permettre d’être les acteurs de leur propre développement à travers notamment: l’utilisation accrue des pratiques agroforestières innovantes et résilientes par les femmes, les hommes, les jeunes agriculteurs, et les autorités municipales; l’utilisation de modèles améliorés du fumage du poisson afin de réduire la pression sur les écosystèmes de mangroves et la restauration des espaces dégradés de cet écosystème », dévoile Paul Tchawa, le Secrétaire général du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable.

Image d’illustration

L’accent sera mis non seulement sur les mangroves, l’érosion des plages sableuses, mais aussi sur les zones inondables et submersibles de l’estuaire du Wouri. Les secteurs les plus à risque d’inondation et d’érosion seront cartographiés et une évaluation de leur degré de vulnérabilité réalisée. Ceci dans le but d’alimenter les plans d’aménagement de la ville de Douala.

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