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Assassinat sauvage de Martinez Zogo: un crime effroyable

Le public découvre le corps sans vie de Martinez Zogo le 22 janvier au matin dans un état de décomposition avancée alors qu’il était porté disparu depuis près de 5 jours. L’opinion publique, ébranlée depuis cette découverte macabre, dénonce l’instauration de la terreur. 

Le corps sans vie, torturé et mutilé du chef de chaine de Amplitude FM a été retrouvé tôt dimanche 22 janvier à Ebogo 3 par Soa dans le département de la Mefou et Afamba, dans la région du centre. La thèse de l’assassinat est privilégiée puisque Martinez Zogo a été enlevé et son corps retrouvé jeté à même le sol.

Consternation générale et condamnations tous azimuts

Les condamnations de cet acte ignoble fusent de toutes parts. Les organisations de la presse, celles de la société civile, les hommes et femmes politiques se sont chacun exprimés pour dire non à une barbarie inacceptable; Dès sa disparition, Maurice KAMTO demandait déjà aux autorités de “faire le nécessaire pour élucider cette situation inacceptable”. Dès l’annonce de son décès, le président du MRC va déplorer dans une sortie le “Le contexte d’insécurité généralisé, orchestré impunément dans le pays par les clans et gangs engagés dans la guerre de succession antidémocratique au pouvoir”. Avant d’exiger de “l’État du Cameroun qu’il prenne des mesures d’urgence pour la sécurité gravement menacée de 2 citoyens”.

Vendredi, l’ONG REPOTERS SANS FRONTIERES condamnait « l’enlèvement brutal d’un journaliste » et exhortait les autorités à « tout mettre en œuvre pour retrouver Martinez Zogo et amener les responsables devant la justice ». 

Le syndicat national des journalistes du Cameroun “Dénonce cet assassinat odieux et ses conséquences qui restreignent encore plus la liberté et la sécurité dans notre pays” et “appelle les travailleurs de médias à se vêtir de noir mercredi 25 janvier 2023 pour porter le deuil” ;

La Société des journalistes de Radio France Internationale a exprimé “sa profonde indignation après la mort du journaliste Martinez Zogo”. Pour Alain FOKA, “l’assassinat du journaliste Martinez Zogo avec des méthodes de la mafia nous fait craindre que le pire soit à venir. Jusque quand durera cette imposture?” S’interroge t-il.

La Fédération des éditeurs de presse du Cameroun (FEDIPRESSE) a fait savoir qu’il “tient le gouvernement Camerounais, sa justice et son parlement pour responsables de cette atmosphère de « Far West » qui ne laisse désormais plus de place ni au respect de la loi, ni à la protection des droits basiques de la personne humaine, ni à l’exercice de la liberté la plus élémentaire, celle de s’informer et de savoir”.
La commission des droits de l’homme du Cameroun se dit consterné par cet assassinat crapuleux et “condamne avec la dernière énergie cet acte barbare et crapuleux”. Le groupement des éditeurs de presse en ligne et des services électroniques du Cameroun s’insurge contre cet assassinat “brutal et ignoble”! et parle d’une action digne d’une gangstérisme d’Etat et d’une mafia qui s’implante au grand mépris  des dispositions judico légales en vigueur.
Le gouvernement par la voix de son porte parole, le ministre de la communication fait savoir que le corps a subi des sévices corporels et parle de crime odieux, inqualifiable et inadmissible avant de promettre que les auteurs seront retrouvés et traduits devant la justice.

Une profession aux abois et inquiète! 

la presse de ce lundi matin a dénoncé cet assassinat cruel et ignoble qui porte atteinte à un des droits les plus élémentaires qui est la liberté d’expression. A travers cet acte, c’est une profession qui est mise en garde. Pour le journaliste ABOUDI OTTOU, ” se mobiliser pour martinez Zogo c’est lutter pour l’Etat de droit”.

 

Les mobiles du crime

Qu’est ce qui peut être à l’origine de la mort de Martinez Zogo? Quel dossier lui a attiré autant d’ennuis jusqu’à l’élimination physique lui qui depuis plus de 10 ans anime cette célèbre émission à Yaoundé? Les regards se tournent vers les derniers dossiers qu’il traitait. Il faisait des révélations graves sur les lignes 65 et 94 sur lesquelles de graves révélations sont faites depuis quelques temps. Ces budgets servent respectivement à «couvrir les charges non réparties de l’État en fonctionnement», et à «assurer la disponibilité des fonds de contrepartie et couvrir les autres charges non réparties de l’État en investissement» .A travers ces lignes ce sont 5 400 milliards de dépenses publiques qui ont été réalisées entre 2010 et 2021. Une situation de prévarication qu’avait décidé de dénoncer l’animateur. Le jour de sa disparition encore, il promettait les révélations fracassantes sur ce dossier et pointait un doigt accusateur sur certains hautes personnalités qu’il cite d’ailleurs nommément.

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