Mbouroukou: Nelly Jordane Soppi pour l’éternité
La famille de la jeune fille décédée au palais de justice de Kribi, a par ailleurs porté plainte contre dame Ngaba pour fausse accusation et contre l’Etat du Cameroun pour homicide involontaire. Âgée de 17 ans et décédée le 11 janvier, elle a été mise en terre trois jours plus tard, dans le département du Moungo.
La terre de Mbouroukou, par Melong, département du Moungo, région du Littoral s’est définitivement refermée sur Nelly Jordane Soppi. La jeune fille âgée de 17 ans y a été inhumée le samedi, 14 janvier 2023, trois jours seulement après son tragique décès survenu au palais de justice de Kribi. Clamant son innocence dans une affaire de vol dans lequel elle était la principale suspecte, elle s’est jetée du balcon du premier étage du palais de justice de Kribi, alors quelle y a été conduite pour être entendu par le juge d’instruction.
Bien que sous le choc de la perte de leur fille, la famille de Nelly porte plainte. D’abord contre dame Ngaba pour fausse accusation, et ensuite contre l’Etat du Cameroun représenté par le Tribunal de Kribi pour homicide involontaire. Au coeur de cette affaire qui se solde par un drame, la disparition d’objets « dit précieux ». L’adolescente était considérée comme la principale suspecte dans une affaire de vol d’un collier d’une valeur de 200.000fcfa, appartenant à dame Ngaba, alors patronne de Nelly et son petit ami. Le jeune couple travaillait dans une des résidences de la plaignante respectivement comme ménagère et jardinier.
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Nelly Jordane a dit ne pas se reconnaître dans ce chef d’accusation. En vain. Le témoignage de son compagnon qui jure lui aussi l’innocence de sa bien-aimée n’y change rien. Dimanche 8 janvier, dame Ngaba saisit le commandant de brigade de Dombe qui envoie des éléments. Nelly et son compagnon sont interpellés sans aucune convocation, ni plainte, sans aucun mandat. Et tout s’enchaîne.
Les deux tourtereaux sont immédiatement placés en garde à vue le même jour. Le lendemain lundi, ils sont auditionnés sans la présence d’un conseil, ni d’un membre de la famille bien que jouissants de la minorité civile et pénale. Mardi 10 janvier, ils sont déférés sur mandat du procureur de la République, à la prison principale de Kribi. Mercredi 11 janvier, ils sont présentés à la magistrate faisant office de juge d’instruction. Et c’est de ce palais de justice qu’elle va trouver la mort. La famille qui souhaite que cette mort ne soit pas impunie attend la suite réservée à la plainte déposée.
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