Sud-Ouest: la rentrée au rythme des villes mortes

Peu d’élèves ont repris le chemin de l’école en ce premier jour des classes où de nombreux établissements scolaires sont restés fermés ou déserts.

Timide ambiance dans les rues de Buea en ce premier jour de la rentrée scolaire 2022-2023. Dans les rues le lundi 5 septembre 2022, peu d’élèves vêtus de leur uniforme scolaire sont visibles. Dans certains établissements scolaires à l’instar du Bilingual grammar School de Buea, les portes sont grand ouvertes. Les élèves heureux de se retrouver courent dans tous les sens. Quelques-uns sont en tenue. Plusieurs n’arborent pas leur uniforme scolaire. Quelques parents sont également présents. Ces derniers sont venus s’acquitter des modalités d’inscription de leur enfants. La rentrée est également effective au Général Bilingual high School de Limbe, plusieurs écoles primaires publiques ont également ouvert leurs portes.

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En ce jour où le mot d’ordre de ville morte a été imposé par les sécessionnistes comme tous les lundis et plusieurs parents ont fait le choix de ne pas envoyer leurs enfants à l’école par peur de représailles. Dans les zones reculées de la région du Sud-Ouest, aucun signe de rentrée scolaire n’est perceptible. Le mot d’ordre de villes mortes est observé à Muyuka dans le département du Fako, à Menji dans le département du Lebialem, à Ekondo-Titi dans le département du Ndian, à Nguti dans le département du Kupe-Manenguba, à Konye dans la Meme et sur l’ensemble des zones rurales de cette région.

Cependant, la rentrée est effective dans plusieurs établissements privés confessionnels disposant d’un internat. Certains ont d’ailleurs débuté des cours depuis deux semaines. Toutefois, dans les autres établissements scolaires, la rentrée scolaire pourrait prendre progressivement son envol. Selon de nombreux parents, les lundis étant traditionnellement  un jour de ville morte, il était risqué pour eux d’envoyer les enfants à l’école.