Je Fais Un Don

Type to search

A La Une Société

Vie chère : le panier de la ménagère s’amaigrit

Le prix des denrées alimentaires au marché ont amené les parents à doubler leurs budgets pour satisfaire la demande en nourriture de leur progéniture.

Sur les étals ou en boutiques, les produits de première nécessité tels que la farine, le lait, le riz, l’huile, pour ne citer que ceux-ci, sont exposés aux vu de potentiels acheteurs. Des prix qui posent de gros soucis à clients qui jonchent les couloirs du marché. « Avant j’arrivais à faire un repas de 2 jours chez moi avec 5000f. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Je vais au marché avec les même 5000f et je n’arrive pas à faire à manger correctement pour une journée » fait savoir Henriette NGO, ménagère rencontrée au marché de PK14.

Tous les 15 consommateurs rencontrés dans ce marché évoquent la cherté des vivres. « Les aliments sont déjà très chers, on n’arrive même plus à manger normalement dans les familles », poursuit Christine KILANGA avant de renchérir : « Je suis venue au marché avec 10.000f pour acheter de quoi faire le kondrè. Actuellement j‘ai envie de changer le menu parce que le plantain est très cher ». Sandra DJOUMESSI d’ajouter « On essaye de notre mieux de nous adapter à ces changements. On n’a pas le choix, il faut bien qu’on se nourrisse ».

Denrées alimentaires vendues au marché PK 14

                     

Les raisons de cette cherté

Les prix de certaines denrées telles que les légumes, la tomate, les condiments varient en fonction du prix d’achat et des jours où on fait cette dépense. « Il y a des provisions comme la tomate que tu peux acheter aujourd’hui à 5000Fcfa le cageot et demain tu viens trouver que le prix a changé et c’est maintenant 8000Fcfa », confie Bernadette, vendeuse de tomates qui continue « Aujourd’hui par exemple j’ai pris le cageot de tomate à 8000f. Je vends donc 4 à 5 petits fruits à 100Fcfa et les tailles moyennes c’est 4 fruits à 200Fcfa pour m’en sortir ».

D’une autre part, l’augmentation du prix des tubercules comme le manioc, la patate, ou encore le macabo est standard. C’est la quantité qui varie en fonction des vendeurs. Le sceau de 5 litres de pommes de terre est revendu à 2000 ou 2500Fcfa en fonction de la grosseur. « Le prix du sac de pommes de terre varie actuellement entre 28000 et 30000Fcfa en fonction de la grosseur et de la qualité », déclare Alex Sara, vendeuse de pommes de terre, avant de rajouter : « avant les mêmes sacs s’achetaient à 24000 ou 26000Fcfa et on s’en sortait. Maintenant là ce n’est pas évident ».

La baisse des coûts annoncés fait de la résistance

Le 27 mars dernier, le ministre du commerce, Luc Magloire MBARGA ATANGANA annonçait la réduction du prix de l’huile raffinée de 20 litres. Quelques jours plus tard, c’est le riz qui, à son tour, connaissant une réduction entre 70 et 90 Fcfa sur le kilo du riz de certaines variétés de riz indien. Au marché de PK 14, quelques boutiques font encore de la résistance quant à la mise en pratique de cette nouvelle règle. Pour certains commerçants, réduire le prix du riz qu’ils avaient acheté avant l’entrée en en vigueur de cette annonce va entrainer une perte de bénéfice. D’autres marchands se posent la question de savoir comment baisser le prix du riz si le grossiste chez qui tu achètes n’a pas encore cassé les prix. « Il faut que cette règle commence chez ceux qui vendent en gros. Parce que s’ils ne baissent pas le prix, il nous sera difficile de le faire, au risque de perdre au lieu d’avoir un bénéfice ».

Dans d’autres points de vente par contre, les prix ont effectivement changé. Pour ces boutiquiers, c’est mieux d’éviter les problèmes avec le gouvernement. Un commerçant de soutenir que « si les contrôleurs de prix passent et que les nouveaux prix homologués ne sont pas respectés se sont les problèmes ». La boite de riz qui coûtait par exemple 200Fcfa a connu une réduction de 25Fcfa chez certains. chez d’autres , la réduction n’est que de 10Fcfa ce qui créé notamment d’autres problème. Les vendeurs ont dû mettre en avant d’autres produits comme le cube pour faire face aux complications. « Le problème qu’on rencontre actuellement c’est au niveau des pièces quand il faut rembourser après un achat effectué. Le client est obligé de prendre un aliment comme le sucre ou le cube pour éviter le souci de remboursement » fait savoir Gilbert, commerçant.

Les citoyens de cette partie de la capitale économique suivent le cours des prix espérant que le gouvernement va continuer à s’intéresser à la cherté des denrées dans les marchés et mettre en place des moyens pour stopper ou limiter cette inflation.