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Police judiciaire : premier jour de garde à vue pour Hervé Bopda

Interpellé mercredi matin peu avant 2h dans une auberge à Douala, il y a été conduit Manu militari. Plusieurs victimes se sont fait représenter par leurs avocats au courant des auditions qui ont suivi.

Par Armel Mouanjo

C’est la fin de parcours pour Hervé Bopda. Accusé de viols, séquestrations, menaces de mort avec arme à feu par plusieurs dizaines de filles témoignant de manière anonyme, celui qui faisait depuis une dizaine de jours la Une des réseaux sociaux a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi. Il était près de 2h du matin. Il a été interpellé dans une auberge au quartier Bonabéri dans l’arrondissement de Douala 4ème, où il était en charmante compagnie. Les éléments de la Direction régionale de la Police judiciaire (Drpj) du Littoral l’ont conduit dans leurs locaux au quartier Bonanjo, où Hervé Bopda est placé en garde à vue.

A la Direction régionale de la Police judiciaire hier mercredi, l’ambiance est celle des jours ordinaires. Pas plus d’affluence que d’habitude. Même si quelques éléments de la police confirment la présence de Hervé Bopda en ces lieux, l’échange sur le sujet ne va pas plus loin. Motus et bouche cousue sur ce qu’il est advenu de lui depuis qu’il y est ou encore sur l’évolution de l’affaire depuis son arrestation. Contactés, les avocats de certaines plaignantes confient avoir été convoqués à la Pj dans l’après-midi dans le cadre de cette affaire.

LIRE AUSSI: Hervé BOPDA : l’histoire d’un présumé prédateur sexuel qui secoue la toile

A la Direction régionale de la Police Judiciaire, à Bonanjo, les auditions ont duré en moyenne trois heures. Des Sources font état de ce que plusieurs victimes étaient représentées par leurs avocats. ” Le fait qu’on l’a arrêté a donné du courage à plusieurs victimes de porter plainte”, renseigne un avocat constitué dans cette affaire. Selon ce dernier, d’autres auditions vont se poursuivre avant la confrontation qui aura lieu entre Hervé Bopda et les plaignantes.

Des sources révèlent que Hervé Bopda a été arrêté suite à un mandat d’arrêt émis contre lui par le Commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Douala-Bonanjo. Lequel mandat fait suite aux multiples plaintes portant sur l’utilisation malveillante de son arme à feu. A cela, s’ajoute la plainte déposée à la police judiciaire par le collectif d’avocats conduit par Me Dominique FOUSSE. A en croire Me Guy Olivier MOTENG, membre de collectif, une seule plainte a été déposée par leurs soins dans le cadre de cette affaire pour laquelle ils ont été convoqués à la police judiciaire dans l’après-midi de mercredi, 31 janvier 2024, suite à l’arrestation du mis en cause.

Hervé Bopda est arrêté suite à la clameur populaire qui s’est fait écho des dénonciations faite par des dizaines de jeunes filles, l’accusant de viols, menaces avec arme à feu, séquestration….

La famille Bopda au créneau

Dans un communiqué rendu public mardi, la famille Bopda Emmanuel appelle au respect de la présomption d’innocence d’Hervé Bopda.  « A la suite des témoignages graves publiés sur les réseaux sociaux (…) notre démarche immédiate a été d’interpeller Hervé Bopda sur les accusations inimaginables dont il fait l’objet. Celui-ci a entièrement nié les faits qui lui sont reprochés (…), indiquant avoir déposé plainte pour diffamation et cybercriminalité conter les auteurs. (…) La famille souhaite que les juges judiciaires ainsi saisis puissent rapidement faire la lumière sur cette scabreuse affaire pour laquelle les sentences hâtives des juges des réseaux sociaux ont d’ores et déjà causé un préjudice irréparable à l’image de la famille », écrit le chef de famille, Emmanuel Bopda. Par ailleurs, les avocats de Hervé Bopda ont adressé une sommation à N’Zui Manto pour produire 1000 noms et contacts des victimes comme allégué sur sa page Facebook et ce, dans un délai de 48h.

La ministre de la femme et de la famille encouragent les victimes à porter plainte

Alors que les internautes s’étonnent de l’inaction du gouvernement après plus d’une centaine de témoignages anonymes, Marie-Thérèse Abena ONDOA sort enfin de son silence le lundi 26 janvier à travers un communiqué.  La ministre de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff) y exprime son indignation et encourage les victimes à porter plainte afin que justice soit faite.  « J’encourage toutes les victimes à briser le silence pour rompre la chaîne de la violence et fournir aux autorités judiciaires les éléments nécessaires à la conduite des procédures destinées à établir la matérialité des faits », peut-on lire.

Marie-Thérèse Abena ONDOA dit se réjouir de voir les autorités judiciaires se saisir de l’affaire aux fins d’ouverture d’une enquête avant d’encourager les victimes à ne pas seulement rester dans l’anonymat.

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La ministre a souligné l’importance d’établir les faits dans une affaire mettant en lumière la question des violences contre les femmes et les enfants. Elle a offert l’assistance de son administration aux plaignantes, en particulier par le biais de l’écoute et de l’accompagnement psychosocial En attendant les résultats de l’enquête en attendant que la justice donne suite au sujet des accusations qui pèsent sur l’accusé relevant que « Plus grave, certaines plaignantes ont évoqué le fait que le susnommé serait infecté par le VIH Sida et s’emploierait à le propager tant chez la gent féminine que chez des enfants, notamment les petits garçons ».

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