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Hervé BOPDA : l’histoire d’un présumé prédateur sexuel qui secoue la toile

C’est le choc au sein de l’opinion publique camerounaise depuis samedi 20 janvier. Les témoignages anonymes fusent sur ce personnage décrit comme quelqu’un qui aborde femmes et hommes dans des restaurants ou dans la rue à bord de son véhicule ; les kidnappe, les viole, les séquestre ou les torture.

L’histoire est déclenchée le très célèbre N’zui Manto, un lanceur d’alerte camerounais vivant à l’étranger. C’est une série de plus de 50 témoignages tout aussi glaçants les uns que les autres que le public découvre depuis samedi. Son mode opératoire semble être le même.

Selon les victimes, l’accusé qui est violent, n’hésite pas à kidnapper les femmes qu’il viole lors des orgies surréalistes. « Il est très brutal, il m’avait brutalisée un soir parce que j’avais refusé de coucher avec lui », « Il a séquestré ma copine pendant plusieurs mois dans son appartement, lui a confisqué son téléphone et abusé d’elle pendant plusieurs jours », peut-on lire. « Partie de Yaoundé pour Douala mon calvaire a commencé quand il m’a séquestrée dans son domicile, enchaînée sur le lit sans eau ni nourriture », fait savoir une autre. « J’avais 17 ans à l’époque il m’a séquestrée pendant des jours avec sa copine …il nous forçait à coucher avec lui à 2 et nous obligeait à garder ses poils ». Renchérit un autre témoignage.

La villa des roses à Bali est l’un des repères où le prédateur sexuel cible certaines de ses victimes. Pour les personnes ayant subi ces préjudices, il est difficile de s’attaquer à celui qu’elles qualifient de prédateur. En effet, elles affirment qu’Hervé BOPDA qui se balade avec des armes à feu, se dit intouchable et bénéficie de puissants soutiens au sein de la justice, la police, la garde présidentielle et l’armée. Car toutes les plaintes déposées contre lui n’ont pas prospéré. « Il a sorti son arme et commencé à m’insulter, il a dit que s’il me tue, personne ne lui fera rien. Quand il a terminé de me violer il a demandé à son chauffeur de me raccompagner chez moi… qu’il connaît ma maison. Si je parle il me tue ». fait savoir une internaute.

« Nous ne devons pas laisser un tel psychopathe continuer à sévir. Nous devons nous mobiliser pour le faire tomber », a déclaré le lanceur d’alerte N’Zui Manto dans un de ses posts ce samedi 20 janvier. Depuis quelques heures, les témoignages des jeunes camerounais qui disent être victimes du nommé Hervé BOPDA sont relayés sur le compte X du lanceur d’alerte. Le blogueur camerounais installé à l’étranger a annoncé ce dimanche après-midi que « plus de 200 accusations sont encore attendues car les victimes ont de plus en plus le courage de s’exprimer.

Un mode opératoire identique : séquestration, viol, sodomie, violence

 Selon les informations recueillies jusqu’ici, l’homme qui n’agit pas seul d’après les témoignages ne supporte pas qu’on lui résiste. Lorsqu’une femme ne cède pas à ses avances ; il la frappe violemment. Il est accompagné dans sa sinistre besogne par des gorilles et des hommes en tenue dont des gendarmes. « Il travaille avec certains hommes en tenue hauts gradés… il a des tenues militaires chez lui et des armes », « il a les petits qui lui placent les filles … il a tellement de conquêtes et il te dit que tu dois accepter ça, il vous invite même 10 filles chez lui et décide avec qui il va dormir, des partouzes géantes … si tu refuses il te tape » peut-on lire sur la page. « Ma copine et moi avons été violées, sodomisés, fouettées et menacées d’être données à manger au chien, séquestrées au domicile de BOPDA en présence du rappeur Guku237. À l’hôpital on découvre que nous sommes positives au VIH » ajoute une autre internaute.

Parmi ses victimes très souvent âgées de 17 à 30 ans, on dénombre aussi des hommes qu’il sodomise avec une rare violence. « Il avait fait croire à mon ami sportif qu’il voulait travailler avec lui en salle de gym, l’a invité chez lui et l’a sodomisé » fait savoir un internaute. « Avant-hier (vendredi 20 janvier) je revenais de chez ma grand-mère quand ce monsieur m’a interpellé à Bonapriso. Il m’a dit que mon corps d’athlète lui plait, lorsque j’ai rechigné il a sorti son arme pour me menacer. Nul n’était l’intervention d’un mototaximan, il m’aurait amené de force dans son véhicule », témoigne un jeune garçon.

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On dénombre déjà des centaines de victimes dont plusieurs sont encore traumatisées par cet homme qui n’accepte aucun refus. « Il est sorti de sa voiture et a proposé de m’accompagner j’ai refusé. Il a sorti une arme puis m’a giflée. Une autre personne est sortie de la voiture et ils se sont mis à deux sur moi m’obligeant à entrer dans la voiture » témoigne une autre personne. « J’ai refusé de coucher avec lui une deuxième fois et il a menacé de m’envoyer les policiers et les militaires », « Il est très agressif même en te parlant il t’oblige à l’appeler bébé, chéri, il ne respecte pas les femmes Il m’avait suivi avec sa voiture environ 1km pour me coincer et il m’a obligé de lui donner mon numéro » sont autant de réactions qu’on peut lire.

Autant de témoignages qui secouent la toile depuis 72h et qui a entrainé une mobilisation tous azimuts sous les hashtags #StopBopda ou encore #ArrêtezBopda pour demander aux autorités de mettre hors d’état de nuire ce personnage. Les victimes sont encouragées à porter plainte.

Hervé BOPDA est le fils de l’homme d’affaires camerounais Emmanuel BOPDA FODOUOP décédé il y’a 4 ans environ et qui avait fondé Afrique Construction Sarl, spécialisée dans la distribution des matériaux de construction et de bricolage.