Numérique : 32 % des femmes en Afrique utilisent désormais Internet
Cette donnée est contenue dans le rapport Facts and Figures 2023 de l’Union internationale des télécommunications. Malgré une tendance globale à la progression, des efforts restent à faire.
Au cours des cinq dernières années, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a constaté une progression de l’utilisation d’internet par les femmes en Afrique. Le rapport Facts and Figures 2023 de l’UIT révèle que « 32 % des femmes en Afrique utilisent désormais Internet ». Bien que ce taux ait légèrement diminué par rapport à 2022, où il atteignait 34 %, l’organisation précise que « la tendance reste à la hausse depuis 2019, avec une progression de l’usage d’internet par les femmes de 22,6 % en 2019 à 20 % en 2020, pour grimper ensuite progressivement à 34 % en 2022 ».
La baisse observée entre 2022 et 2023 s’inscrit dans une tendance plus large, où le taux global d’utilisation d’Internet en Afrique a chuté de 40 % à 37 %. L’agence impute cette diminution à des coupures d’Internet dans certains pays et aux problèmes d’accès persistants dans d’autres. Selon l’agence, le continent doit encore redoubler d’efforts pour atteindre une véritable parité numérique entre hommes et femmes.
Un écart persistant entre les sexes
L’institution souligne que « des efforts sont encore nécessaires pour atteindre l’égalité d’accès à internet entre les sexes ». En effet, même si les femmes représentent 50,05 % de la population africaine, seulement 32 % d’entre elles accèdent à Internet contre 42 % des hommes. Cette différence s’explique en grande partie par des barrières financières, notamment l’accès aux téléphones portables connectés. Le rapport The Mobile Gender Gap Report 2023 de la GSMA indique que « les femmes en Afrique subsaharienne sont 13 % moins susceptibles de posséder un téléphone portable que les hommes, avec un écart qui atteint 28 % pour les smartphones ».
La GSMA précise que « même lorsque les femmes possèdent un téléphone mobile, elles n’utilisent pas pleinement les services Internet, dépensant 32 % de moins que les hommes pour ces services ». L’organisation ajoute que cette situation découle de « niveaux d’emploi, de revenu et d’autonomie financière plus faibles chez les femmes ». Pour améliorer l’accès des femmes à Internet, la GSMA insiste sur « l’importance de renforcer la connectivité ». Une meilleure connexion peut offrir aux femmes un accès plus large à des ressources éducatives, professionnelles, médicales et sociales, tout en leur permettant de bénéficier des réseaux sociaux, même dans les zones les plus isolées.
Recommandations pour les opérateurs et les gouvernements
La GSMA recommande aux opérateurs mobiles de proposer des smartphones à bas prix par le biais de partenariats et de faciliter leur acquisition via des microcrédits ou des paiements échelonnés. Elle encourage également les gouvernements à réduire les coûts des appareils et des services de connexion, estimant que cela bénéficierait particulièrement aux femmes.
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En parallèle, la GSMA préconise la création de programmes de subventions pour les femmes défavorisées et l’intégration de compétences numériques de base dans les programmes scolaires. Elle propose également des formations adaptées aux besoins des femmes pour accélérer leur inclusion numérique sur le continent.
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