Vie chère : une inflation de 6,3% en moyenne sur les 12 derniers mois

La hausse de 8,7% des prix des produits alimentaires et de 15,7% des coûts de transport explique, selon l’Ins, l’augmentation des prix à la consommation dans les ménages.

Par Armel MOUANJO

La note de l’Institut national de la statistique (Ins) sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages en avril 2024 fait état d’une aggravation de l’inflation. Les prix ont enregistré une augmentation de 0,6% sur un mois, suivant le même rythme que le mois précédent, et de 6,3% en moyenne sur les 12 derniers mois.

Le pays se situe, certes, en dessous du taux de 7,4% enregistré en fin 2023, mais ce niveau d’inflation enregistré à l’entame du deuxième trimestre 2024 compromet l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement de la faire reculer autour de 4% à la fin 2024. Ce qui est donc loin du taux de 7% prédit par l’Ins à la même période. Cette hausse est principalement due à la progression de 8,7% des prix des produits alimentaires et de 15,7% des coûts de transport.

Produits de premières consommation

Il ressort donc de l’analyse de l’Ins que ce sont surtout les prix des produits alimentaires et les coûts de transport qui ont contribué à la flambée inflationniste à la fin avril 2024. Selon l’Ins, la hausse des prix des produits alimentaires peut s’expliquer principalement par l’augmentation des prix des pains et céréales, des légumes, des poissons et fruits de mer, notamment. En outre, insiste l’Ins, l’accroissement des coûts de transport est principalement dû à l’augmentation des transports routiers des passagers, notamment en raison de l’ajustement des prix des carburants à la pompe.

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Mais cette inflation n’est pas seulement entretenue par les produits frais, les produits énergétiques et les prix de transport. Les prix des produits frais et des produits énergétiques ont augmenté respectivement de 13,8% et de 8,8%. Mais selon l’Ins, plusieurs autres facteurs favorisent également cette inflation galopante. Notamment les prix des produits locaux et les prix des produits importés lesquels ont connu une hausse respective de 6,9% et 4,8%. L’inflation généralisée affecte le pouvoir d’achat des camerounais qui manquent de plus en plus de revenus. La hausse généralisée des prix est selon l’Ins, plus de deux fois supérieure à la norme de 3% admise au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).