Douala : incendie au marché chinois

Au moins trois boutiques ont été entièrement consumées par les flammes qui se sont déclarées aux environs de 6h ce mardi, 11 juin 2024.

Par Armel Mouanjo

L’alerte a été donnée par un enfant de la rue qui passe ses nuits devant la galerie marchande du marché chinois à Akwa, Douala. Mais, ses interlocuteurs ne l’ont pas écouté. Il est 6h le mardi, 11 juin 2024. Le jeune homme s’en va. Peu après, une épaisse fumée noire se dégage du lieu précédemment indiqué par l’enfant de la rue. Les flammes se propagent et calcinent les marchandises au passage. Les boutiques, les unes après les autres, sont léchées par les flammes.

Les sapeurs-pompiers arrivent sur les lieux et tentent de maitriser les flammes. Les Forces de maintien de l’ordre (Fmo) descendus sur les lieux dressent un périmètre de sécurité. La circulation des automobiles et motocycles est interrompus, pour protéger les biens des sinistrés. Les entrées dans le marché sont filtrées. Au bout de plusieurs minutes, l’incendie est maitrisé. Bilan, trois boutiques entièrement consumées, et d’autres en partie touchées par les flammes.

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Informés, les commerçants arrivent à la hâte. Pour que leurs marchandises échappent aux flammes, des commerçants vident rapidement leurs boutiques, déposant leurs marchandises au rez-de-chaussée, près des policiers. Aux pas de courses, ils transportent de grands sacs pleins de chaussures et de vêtements sur la tête et les stockent sur le trottoir. Les commerçants asiatiques font venir des voitures fourgons pour le même exercice, aidés par les employés.

Mais, contenir ces commerçants désemparés n’est pas du tout facile. Une dame, propriétaire d’une boutique brûlée tente de se frayer un passage. En vain. Voulant braver le cordon de sécurité, elle est éconduite manu militari par des gendarmes. Une autre reçoit une gifle pour non-respect des consignes. Certains commerçants, en larmes, sont désemparés, comme cette jeune femme, vendeuse en ligne. « J’ai passé mes commandes hier et j’ai déjà payé. Les paquets étaient même déjà prêts. Je ne sais pas ce que je vais dire à mes clients. Ni où je prendrai l’argent pour rembourser. La propriétaire de la boutique me dira d’attendre l’Assurance », se lamente-t-elle.

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Les causes de cet incendie restent officiellement inconnues. Mais, selon le porte-parole des commerçants, Ludovic Tchokoualeu, la négligence serait à l’origine de ce énième incendie dans cet espace marchand. Il appelle ses pairs à faire preuve de plus de responsabilités. « Si les boutiques avaient des extincteurs, on aurait évité ce drame. Il faut sécuriser les investissements en achetant le bon matériel, le bon courant électrique. Les gens font des investissements colossaux et personnes pour y veiller », regrette-t-il tout en interpellant les commerçants à plus de vigilance.