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Crise anglophone : motos et taxis interdits de circuler à Bamenda

Après la décision du préfet de la Mezam proscrivant la circulation des motos entre 18h30 et 6h30, les sécessionnistes ont à leur tour interdit la circulation des taxis entre 17h et 06h.

Selon diverses sources, au moins huit taxis sont déjà partis en fumé en l’espace de deux semaines. Les auteurs de ces actes répréhensibles, des hommes armés qui somment lesdits véhicules de s’arrêter, les dépouillent de leurs occupants, et y mettent le feu, sous le regard impuissant du chauffeur. Parmi les reproches faits aux chauffeurs de taxi par ces hommes identifiés comme étant des sécessionnistes, le non-respect du couvre-feu par eux imposé dans le département de la Mezam, depuis deux semaines.

Les assauts répétés des sécessionnistes sur les taxis sont consécutifs à la décision prise par le préfet de la Mezam, le 27 mai 2024. Dans un communiqué, l’autorité administrative interdit la circulation des motos dans les arrondissements de Bamenda 1, 2 et 3 entre 18h30 et 6h30. La mesure prise par Simon Emile Mooh, est consécutive aux multiples attaques répétées dans cette partie du Cameroun par des hommes lourdement armés, lesquels se déplacent à bord de motos pour les perpétrer et prennent la fuite une fois ces assassinats commis. Une décision qui n’est pas du goût des séparatistes qui, à leur tour, ont imposé un couvre-feu aux populations, entre 17h et 06h, en promettant des représailles aux contrevenants.

Ville de Bamenda

Conséquences, les rues de Bamenda se vident en fin de journée. Elles sont désertes. Les populations cloitrées dans leurs maisons sont apeurées par ces ultimatums et disent ne plus savoir quoi faire. « La mesure du préfet de la Mezam est salutaire, bien qu’elle nous empêche de nous mouvoir. Cela va réduire le nombre d’attaques perpétrées par ces hommes armés. Le seul problème est que la population est prise entre deux feu, la décision du préfet et celle des sécessionnistes, qui sont très violents et n’hésitent pas à nous tuer », analyse un habitant de Bamenda.

Mais ça va plus loin. Outre l’interdiction faite aux taxis, les sécessionnistes, d’après les populations, conditionnent désormais leur circulation par un changement de couleur. Ils exigent aux taxis voulant circuler librement, quel que soit l’heure du jour ou de la nuit de changer la couleur jaune en blanc ou en bleu. « Ils disent que ce sont les couleurs de la république d’Ambazonie qu’ils défendent », renseigne un riverain.

Lire aussi: Crise anglophone : lundi sanglant à Buea

Au moins une dizaine d’attaques ont été commises dans la région du Nord-Ouest en l’espace d’un mois. C’était par exemple le cas le samedi 25 mai dernier lorsque deux explosions dans un bar de Bamenda ont fait deux morts et des blessés. Des attaques qui intervenaient après celles commises dans les départements du Boyo et de la Mezam où elles avaient respectivement été commises le 20 mai à l’issue desquelles le maire de Belo avait été abattu, et le mardi, 14 mai vers 20h où quatre personnes perdaient la vie dans un débit de boisson attaqué par des hommes lourdement armés se déplaçant à bord de motos. Il y’a aussi celle du 10 mai à Youmedjob, au cours de laquelle 6 gendarmes perdaient la vie.

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