Incendie au marché chinois : place au recensement des victimes

Depuis quelques jours, les commerçants s’organisent à enregistrer les victimes de cet incendie survenu le dimanche, 17 septembre dernier. Certains dénoncent par ailleurs le pillage de leur boutique au lendemain de l’incendie.

Sur le site ravagé par les flammes dans la nuit du dimanche 17 septembre 2023, des boutiques noircies par les flammes. Des murs renversés. Certains visiblement cassés, apprend-on par les éléments du corps national des sapeurs-pompiers pour se frayer un passage afin de venir à bout des flammes. De ce qu’il reste du contenu de certaines boutiques, des amas de vêtements, chaussures, et autres marchandises brûlés par l’incendie.

Ce qui reste de ces marchandises sont fouillés par les enfants de la rue qui font des tris, sélectionnent les moins abîmés qu’ils s’en vont revendre. Certains endroits sont plutôt envahis par les chercheurs de ferrailles. Munis de marteaux, ils cassent les murs et dalles qui se sont affaissées afin d’en extraire le fer qui s’y trouve. Le site laisse tristesse et résignation. Les tenanciers de ces boutiques n’en reviennent toujours pas face à toutes ces pertes enregistrées. L’activité n’a pas encore repris ici ce vendredi, 22 septembre 2023. Pour le moment, l’heure est au bilan de l’incendie.

Recensement

Plusieurs démarches ont été entreprises au lendemain du 17 septembre par les commerçants pour faire le point sur les victimes de cet incendie et sur la suite à donner au lendemain de ce drame. « Nous avons entrepris des démarches depuis plusieurs jours. Nous avons fait des va-et-vient entre la sous-préfecture et la préfecture. Sans suite. Nous sommes finalement allés dans les services du gouverneur où on nous a demandé de recenser les commerçants victimes de l’incendie, et d’aller remettre cette liste là au préfet du département du Wouri. C’est ce que nous sommes actuellement en train de faire », explique M. NDAME. Assis sur une chaise et procédant à l’enregistrement des victimes de cet incendie. Se présentant comme l’un des ayants droit du secteur incendié et dit avoir déjà enregistré 9 boutiques, 3 magasins, 4 appartements, victimes de cet incendie qui a sévit sur une distance de plus de 400 mètres. « Tout a été vandalisé à l’arrière des boutiques après l’incendie. La police n’a pas véritablement mis un cordon de sécurité. Les sapeurs-pompiers n’ont pas réagi aussi efficacement qu’il le fallait. Si cela avait été le cas, on ne devrait pas arriver à ce niveau de dégâts. Surtout que leur caserne est située à quelques mètres d’ici », explique-t-il.

Vandalisme

Le nombre de victimes de cet incendie a augmenté au lendemain du passage des flammes. La faute à l’insécurité qui s’est installée dans cet espace au lendemain de ce drame. Plusieurs boutiques épargnées par les flammes ont été éventrées par des personnes non encore identifiées. « L’incendie s’est produit dans la nuit de dimanche et a brulé mon magasin qui était situé à l’arrière. Revenu lundi, j’ai trouvé que mon conteneur était encore scellé, les gens sont venus avec les haches et cassés, emportant tout son contenu. J’ai appris que ma caisse a été éventrée en présence des policiers. La marchandise dans mon présentoir a été emportée, et mon magasin brulé. J’ai tout perdu. Je suis vraiment fini », se lamente ce responsable de quincaillerie. A en croire certains commerçants, plusieurs boutiques, au regard de l’impact de l’incendie sur les bâtiments, seront complètement détruites et reconstruites.