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Cybercriminalité : 61 % des cas concernent des escroqueries en ligne

Le rapport 2023 de l’ANTIC révèle que ces attaques sont dominées par le scamming qui connait une recrudescence avec l’augmentation des transactions en ligne.

Le Cameroun fait face à une montée inquiétante de la cybercriminalité, un fléau qui menace autant les individus que les entreprises. Les chiffres de l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) pour l’année 2023 sont alarmants.

Les transactions en ligne principales cibles

Le rapport révèle que 61 % des cas de cybercriminalité concernent des escroqueries en ligne, notamment le scamming qui cible les comptes bancaires. Le scamming a connu une recrudescence avec l’augmentation des transactions en ligne, exacerbée par la pandémie de COVID-19. En parallèle, 28 % des infractions relèvent du fusing, une technique de manipulation qui vise à voler des données sensibles. Cette méthode consiste souvent à exploiter les failles de sécurité des systèmes d’information pour accéder à des données confidentielles.

« Le Cameroun enregistre également 3 747 plaintes traitées par les autorités compétentes pour l’année écoulé ».

Près de 34 462 cas de vulnérabilités ont été détectés au cours de la même période. Ils incluent des failles logicielles non corrigées et des pratiques de sécurité faibles au sein des organisations. Le Cameroun enregistre également 3 747 plaintes traitées par les autorités compétentes pour l’année écoulé.

La riposte par la régulation

Adoptée en 2010, la loi n° 2010/012 relative à la cybercriminalité et la cybersécurité pose les bases de la lutte contre ce phénomène. Cette législation, en vigueur depuis le 21 décembre 2010, définit clairement les infractions liées à l’usage malveillant des technologies numériques, telles que le piratage informatique, la fraude en ligne, et l’usurpation d’identité numérique. Le Pr Atsa ETOUNDI, président de l’Association camerounaise d’Informatique de relever sur la CRTV « qu’il y’a des accords signés avec les éditeurs de logiciels et les plateformes de communication comme Facebook et WhatsApp. Ces partenariats permettent à l’État de mener des investigations numériques pour identifier les auteurs de certaines infractions ».

En plus de la loi de 2010, une nouvelle législation a vu le jour en 2023, spécialement dédiée à la protection des enfants en ligne. Cette loi, intitulée « Loi n° 2023/005 relative à la protection des mineurs sur internet », s’attaque à des problématiques telles que les arnaques, les discours de haine, la radicalisation et le harcèlement, qui touchent particulièrement les jeunes utilisateurs du web.

Lire aussi : Cybersécurité : plus de 24 milliards de FCFA de pertes dans 25 pays africains

A travers des SMS l’Antic ou encore le Minpostel rappellent de temps en temps les dispositions légales concernant certaines infractions.

Sensibiliser

Depuis 2017, des campagnes de sensibilisation sont régulièrement organisées. Elles ciblent les groupes les plus vulnérables, les jeunes, les femmes et les employés d’entreprises. Ces actions visent à les informer des dangers en ligne et à leur apprendre à adopter des comportements sécuritaires sur internet. Si les efforts restent insuffisants, l’on assiste à une pride de conscience globale aussi bien étatique que de la société civile allant dans le sens de sensibiliser.

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