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Cybersécurité : plus de 24 milliards de FCFA de pertes dans 25 pays africains

C’est le résultat de l’opération Africa Cyber Surge II menée par Interpol qui vient de rendre public son rapport 2024 sur l’évaluation des cybermenaces sur le continent.

L’opération Africa Cyber Surge II a permis à Interpol de déterminer que les entreprises, les personnes et les organisations ont enregistré des pertes qui s’élèvent à 40 millions de dollars (soit 24,4 milliards XAF) dans les 25 pays concernés par cette opération. Il y a eu 20 675 réseaux suspects identifiés et 14 arrestations. En cette même période, 150 signalements d’activités cybercriminelles ont été diffusés et 18 062 demandes de renseignements numériques ont été enregistrés. L’on apprend ainsi que 3 663 données ont été échangées par l’intermédiaire d’Interpol.

Dans ce rapport d’Interpol 2024 sur l’évaluation des cybermenaces sur le continent africain, on apprend un peu plus sur les escroqueries en ligne, les rançongiciels et extorsions en ligne ou encore les escroqueries aux faux ordres de virement.

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Interpol fait savoir que les rançongiciels et extorsions en ligne ont été identifiés comme l’une des menaces les plus graves de cybermenaces en Afrique. L’organisation affirme qu’au moins une organisation sur 15 a été victime d’une tentative d’attaque chaque semaine au cours du premier trimestre 2023. La moyenne mondiale se situant autour d’une entreprise sur 31. Des tentatives dont chaque attaque est évaluée à plus de cinq millions de dollars en 2023 (Trois milliards XAF).

En ce qui concerne les escroqueries en ligne, elles aussi sont en hausse. Interpol fait savoir que qu’elles sont liées à la vague de transformation numérique qui déferle sur le continent africain. Les plus fréquents dans l’ordre sont les escroqueries aux faux ordres de virement, des escroqueries par hameçonnage, des escroqueries aux sentiments ou encore par téléphone. L’organisation mentionne que l’opération Contender a été mise sur pied pour faire face aux escroqueries aux sentiments et a permis l’arrestation de trois suspects en Côte d’ivoire et au Benin.
Interpol fait savoir que l’hameçonnage par courriel et via les médias sociaux exploite l’élément humain et ouvre la voie à d’autres cyberinfractions. Il mentionne aussi que l’intelligence artificielle élargit les horizons des criminels qui se livrent à des arnaques de type « dépeçage de cochon ».

Les escroqueries aux faux ordres de virement prennent de l’ampleur en Afrique comme partout dans le monde où, d’après Microsoft, l’on a enregistré entre avril 2022 et avril 2023 près de 35 millions de tentatives d’attaque aux FOVI soit 156 000 tentatives d’attaque par jour pour une incidence financière de 50 milliards de dollars en 2023. Vols des données, usurpation d’identité du DG, fausses factures ou encore piratage de compte en sont les manifestations les plus récurrentes.

L’Afrique debout pour faire face

Dans son rapport 2024, Interpol se félicite de l’amélioration continue du cadre législatif en Afrique. L’on apprend ainsi que des pays comme l’Ouganda, le Gabon, le Botswana ou encore le Burkina Faso ont élaboré des lois pour faire face à ces attaques. Sans oublier les lois régionales ainsi que les formations de capacitations de ceux chargés de faire appliquer ces lois.

Les recommandations d’Interpol pour une lutte plus efficace

L’organisation internationale conseille d’Introduire des instruments de cybersécurité robustes et harmonisés, renforcer les instruments qui existent afin de se prémunir et lutter contre la cybercriminalité. Il est aussi recommandé de continuer d’investir dans les cybers capacités des services chargés de l’application de la loi, que ce soit les personnes, les processus et les technologies.

Vous pouvez télécharger le RAPPORT INTERPOL DE 2024 SUR L’ÉVALUATION DES CYBERMENACES

Interpol recommande de créer des synergies au sein de l’écosystème de la cybersécurité et mettre sur pied une stratégie qui consiste à sensibiliser massivement le grand public dans le cadre d’initiatives officielles et à encourager les personnes et les organisations à sécuriser davantage leurs comptes de messagerie électronique, à utiliser l’authentification multifacteur (AMF), à dispenser des formations approfondies aux salariés.