Crises humanitaires: 40 organisations mieux outillées sur ce qu’il faut faire

Ces Osc et Ong venues des principales régions du crise du Cameroun acquièrent des outils techniques, opérationnels et financiers, afin d’intervenir plus efficacement en cas de besoin.

Il est question pour Onu femmes et pour Nocap, à travers cette session de formation de trois jours, d’outiller les Organisations de la Société civile (Osc) et Organisations non gouvernementales (Ong), à une meilleure intervention, au regard des crises humanitaires qui se multiplient au Cameroun. Et cela passe par une bonne maîtrise de la localisation. « La localisation est une approche qui consiste à donner plus d’outils techniques, opérationnels et financiers aux acteurs locaux afin qu’ils soient plus efficaces sur le terrain. Quand il y a une crise, les premiers acteurs qui interviennent ce sont les Osc. Les acteurs internationaux arrivent après. Et quand la crise finie, ce sont ces mêmes Osc et Ong qui restent encore sur le terrain pour faire le suivi des populations vulnérables. D’où l’impérieuse importance pour elles, d’avoir de bonnes connaissances sur ce qu’il faut faire dans ces cas-là », note le Secrétaire général adjoint de la plateforme de coordination des Ong nationales (Choice), Salomon NDJOCK.

Au cours des travaux qui se sont ouverts le 20 décembre 2022 à Douala, 40 organisations venues des quatre principales régions en crises du Cameroun (Nord-Ouest, Sud-Ouest, Est, Extrême-Nord) ont partagé leurs expériences et acquis des connaissances. Il sera donc question, à termes, pour les Osc et Ong camerounaises, de jouer un rôle beaucoup plus important dans la délivrance de l’aide humanitaire, insistent les experts de Onu femmes et de Norcap. « En 2016, des engagements ont été pris à Istamboul, disant qu’on puisse donner 25% des fonds internationaux aux organisations nationales. Il est donc important qu’ils reçoivent cette formation, afin que ces fonds puissent être utilisés comme il se doit », argue un expert.

Avec le partenaire Onu femmes, il est question au cours de ces travaux d’élaborer un plan d’action qui va permettre que cette agence des Nations Unies puisse travailler main dans la main avec la Société civile camerounaise, et leur inculquer d’intégrer et de respecter la notion de genre dans toutes leurs opérations. L’expertise est délivrée par Norcap, qui appuie ce renforcement des capacités des Ong camerounaises. Une expertise qui, à en croire NDZENEM Mildred, directrice exécutive de Organisation for women’s empowerment and development (Owed), va permettre à son organisation d’être plus outillé à la prise des populations lors des crises humanitaires.