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Complexe sportif d’Olembé: séparation définitive entre MAGIL et l’Etat du Cameroun

Dans une correspondance qu’il adresse au Secrétaire général des services du Premier ministre, en date du 03 janvier 2023, le Ministre des sports et de l’éducation physique informe de la rupture du contrat unilatéralement décidée par MAGIL et charge l’entreprise qu’il accuse de chantage et d’avoir gonflé artificiellement les prix des prestations avant de proposer qu’on poursuive l’entreprise devant les juridictions. 

La correspondance du Pr Narcisse MOUELLE KOMBI, intervient après que l’entreprise Magil Construction Corporation a notifié à son département ministériel dans un premier temps d’une intention de résiliation du contrat à travers une première correspondance en date du 06 décembre 2022 et de la résiliation proprement dite par une deuxième correspondance, cette fois-ci le 21 décembre. Dans cette deuxième correspondance, Magil Construction Corporation informe l’Etat du Cameroun via son ministère des sports et de l’éducation physique, que l’affaire sera portée en arbitrage international à partir du 05 janvier 2023. A cet effet, l’entreprise sollicitera le « paiement immédiat de la somme de 10 % de la valeur du marché conformément aux dispositions de l’article 18.7 du contrat » et demandera d’autres compensations financières.

Les manquements de Magil

Le canadien MAGIL quitte le chantier d’Olembe après plusieurs mois de brouille avec l’Etat du Cameroun

Dans sa correspondance, le Minsep informe sa hiérarchie des manquements de l’entreprise Magil à travers certains actes posés qui d’après lui, « démontrent des intentions malsaines ». Il s’agit entre autre du refus de la part de Magil de transmettre le retroplanning permettant un meilleur suivi du projet, malgré les correspondances de rappel adressées par le Minsep ; le ralentissement artificiel du rythme des travaux avec un taux d’exécution qui n’a jamais dépassé 1,3%, malgré les efforts fournis par l’Etat pour respecter ses obligations contractuelles, le gonflement artificiel des prestations ; le chantage, le blocage des travaux, etc.

Restitution les fonds perçus  

Au regard des manquements évoqués dans sa correspondance le ministère des sports et de l’éducation physique souhaite qu’on poursuive Magil pour réclamer l’argent reçu sans exécuter les travaux. « Dès lors, la résiliation unilatérale du contrat d’achèvement des travaux du complexe sportif d’Olembé par cette entreprise signifie que l’Etat doit lui réclamer la restitution immédiate d’une partie de l’avance de démarrage ainsi que celle du prêt relais de 4 milliards, faute de quoi Magil doit être poursuivi pour atteinte à la fortune publique. En plus, en arbitrage international, le gouvernement s’opposera fermement à toutes les prétentions financières de Magil », suggère Narcisse MOUELLE KOMBI.

L’avenir du complexe sportif d’Olembé

Le Minsep prend acte de la résiliation unilatérale du contrat par Magil et propose des pistes pour la poursuite du chantier du complexe. « Quant à la suite des travaux, nous pensons que le chantier du complexe sportif d’Olembé peut être achevé avec des fonds publics, sous la supervision de l’Etat et l’encadrement des travaux par un directeur de projet ayant une bonne connaissance de ce chantier. Pour y parvenir, il serait nécessaire de mobiliser les sous-traitants qui ont l’expérience de ce chantier dans toute sa complexité. En attendant de trouver une issue au différend avec Magil, l’Etat pourra prendre sur lui de payer les arriérés dus aux sous-traitants », propose le Minsep.