Régine Gwladys Lebouda “Il nous faut une stratégie pour mieux tirer profit de la diaspora”

Le Cameroun célèbre sa jeunesse tous les 11 février et dans le discours rituel du Président de la République le 10 février, la phrase suscitée a énormément résonné en moi. 

Au lieu de culpabiliser les jeunes africains qui partent, il faut encourager l’exploration d’autres cieux selon les voies légales et en faciliter le processus. Quand on est jeune, la découverte de nouveaux horizons et la rencontre avec l’inconnu forgent l’individu et confrontent ses propres limitations ou convictions.

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Peu importent le prestige et les lauriers acquis à l’international, Je suis convaincue qu’aucune célébration, aucune reconnaissance n’égale la fierté de sa terre natale. Tous les africains du monde veulent faire briller leur drapeau d’origine et contribuer au rayonnement du leurs racines. Seulement, beaucoup se découragent très vite face aux mentalités individualistes que nous avons développé sur le continent en réponse à la pauvreté rampante, à la corruption institutionnalisée et au blocage de l’ascenseur social.

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Je discute activement avec des jeunes de la diaspora désabusés par leurs compatriotes et dégoûtés de leurs patrie de naissance. Leur détermination à construire le pays de leurs racines s’est souvent muée en amertume au fil des arnaques familiales, des blocages institutionnels, et du mépris de nos autorités envers les porteurs de projets qui n’ont pas encore compris que même la signature se paye. Je partagerai bientôt leurs réalités dans un projet Tv en cours de production et je compte sur vous pour le porter sur les réseaux sociaux.

Il nous faut une stratégie pour mieux tirer profit de la diaspora. A défaut d’ouvrir les vannes de la double nationalité, le Cameroun devrait commencer par annuler les frais de visa exorbitants pour les étrangers d’origine camerounaise, peu importe la couleur de leur passeport d’adoption.