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Choléra : 60 décès au Littoral et au Sud-Ouest

La gravité du choléra dans la région du Littoral a suscité la descente des ministres de la Santé publique (MINSANTE), et Celui de l’Eau et de l’Energie (MINEE).

Par Blaise Djouokep

La région du Littoral est la deuxième la plus touchée par l’épidémie de choléra qui sévit au Cameroun depuis le mois de février 2022. La région du Sud-Ouest est en tête.  Selon le Rapport de situation de la gestion du choléra au Cameroun sur la période comprise entre le 11 et le 20 mars 2022, 229 nouveaux cas ont été notifiés au cours de ladite période, avec 10 cas dans la région du Centre, 106 cas dans le Littoral, 110 cas dans le Sud-Ouest, et 3 cas dans la région du Nord. Avec la région du Sud, ce sont au total 25 districts de santé touchés, 19 districts de santé actifs, 2307 cas notifiés, 102 cas confirmés par culture (4,4%), et 65 décès enregistrés depuis le début de cette nouvelle épidémie de choléra.

Les deux régions les plus touchées enregistrent respectivement 1587 cas pour 40 décès dans la région du Sud-Ouest, et 447 cas pour 20 décès dans la région du Littoral. Ici, les districts de santé de New-bell et Nylon enregistrent les plus grands nombres de décès avec 11 et 3 morts, respectivement sur 125 et 37 cas. Des cas conduits dans les formations hospitalières et pris en charge.

” Dès qu’on a un cas confirmé, on va directement sur le terrain. On sensibilise et on fait des investigations sur l’origine du cas. On sensibilise les familles, les populations, on désinfecte les domiciles et les puits d’eau, on leur donne la conduite à tenir pour éviter d’autres contaminations, et la conduite à tenir en cas d’éventuel cas suspect de choléra”, explique la chef de district de santé de Logbaba, Rita Ntufor.

Choléra. Les morts se comptent par dizaines

La gravité du choléra dans la région du Littoral a suscité la descente des ministres de la Santé publique (MINSANTE), et Celui de l’Eau et de l’Energie (MINEE) à l’hôpital Laquintinie de Douala. Au cours de cette visite de travail, les ministres ont visité le Centre de prise en charge des malades de choléra. Ce qui a permis de faire le point sur la maladie.

” Nous avons fait le tour, et pouvons dire qu’au niveau du Littoral, la situation est quand même sous contrôle, par rapport à la semaine dernière où on a eu plus de cas”, explique le MINSATE Manaouda Malachie.

Le Minsante, Manaouda Malachie et le Minee Gaston Eloundou Essomba visitent le centre de prise en charge des malades du choléra à l’hôpital Laquintinie de Douala

Sur les causes de cette épidémie, le problème d’accès à l’eau potable est soulevé mais le ministre fait appel aux élus locaux. ” Il est fondamental d’insister sur les questions d’assainissement. Les populations qui ne sont pas à l’intérieur du périmètre concédé à Camwate sont alimentées par des forages. Et l’État a transféré cette compétence aux collectivités”, se défend le MINEE, Gaston Eloundou Essomba.

Selon un médecin, la résurgence de l’épidémie de choléra au moment où les pluies font également leur retour n’est pas anodine. ” Avec le retour des pluies, et les inondations qui s’en suivent très souvent, ajoutées aux fosses septiques qui se remplissent d’eau ou se déversent dans les rigoles, le terrain devient très favorable au choléra. Sans oublier qu’en cas d’inondation dans ces quartiers, toutes ces eaux souillées rentrent dans les puits”, explique t-elle. Dans les quartiers tels que Nylon et New-bell où les populations sont parfois victimes d’inondation, les puits d’eau mal aménagés et les latrines mal construites abondent. Idem dans les villes telles que Njombe-Penja ou encore Melong où l’accès à l’eau potable n’est pas du tout aisé. Ce qui contraint certains habitants à recourir à l’eau de rivière pour leurs besoins et parfois pour la consommation.

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La non couverture par le réseau de la Camwater peut également justifier la prolifération du choléra dans la région du Littoral. Ne pouvant pas avoir accès à l’eau de la Camwater, de nombreuses populations à Douala notamment, font recours à l’eau de forage dont la qualité n’est pas toujours assurée. Ce qui peut être une porte ouverte pour la propagation du choléra.

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