Au tribunal : l’affaire Hervé Bopda telle qu’elle va
Annoncé libre par la rumeur, Hervé Bopda est pourtant toujours détenu à la prison centrale de Douala. L’affaire se trouve encore au niveau du juge d’instruction.
Par Armel MOUANJO
Hervé Bopda reste détenu à la prison centrale de Douala. D’après son avocat, et les avocats de l’accusation, l’homme d’affaires placé sous mandat de détention provisoire dans ce pénitencier le depuis le 1er mars 2024 y est toujours en attendant que la justice tranche sur son cas. L’affaire n’est pas encore ouverte au public. Le dossier dont l’instruction se poursuit est encore au niveau du juge d’instruction. Télé’Asu apprend que les auditions y relatives se poursuivent auprès du juge d’instruction en présence de l’avocat de la défense et des avocats des différentes parties.
Les délais respectés
Et du côté de la défense, on ne cache pas sa sérénité. « L’affaire est toujours devant le juge d’instruction. Selon la loi, il a jusqu’à 18 mois pour s’occuper d’une affaire par devant le Tribunal de grande instance. Mais, le juge d’instruction peut boucler une affaire dans un délai plus court. Et concernant le délai d’un an six mois, on est toujours dans les temps », explique l’avocat de Hervé Bopda, Me Roland OJONG-ASHU, avocat au barreau du Cameroun.
« Ces réquisitions seront faites sur la base des déclarations faites contre Hervé Bopda pendant l’enquête ; sur la base des déclarations des témoins.», Me Roland OJONG-ASHU.
Selon les avocats de cette affaire, après que le juge aura statué sur cette affaire, il enverra le dossier au procureur de la République pour qu’il fasse ses réquisitions. « Ces réquisitions seront faites sur la base des déclarations faites contre Hervé Bopda pendant l’enquête ; sur la base des déclarations des témoins. Et lorsqu’on sait que sur la centaine d’accusations faites sur les réseaux sociaux, à peine 5 témoins se sont présentés à la Police judicaire malgré l’appel à témoins qui a été lancé pour qu’un réel dossier soit constitué contre lui, et que les témoins qui se sont présentés n’ont pas réellement pu produire de réelles preuves accablantes contre Hervé Bopda, je suis confiant qu’il sera remis en liberté », relève l’avocat, visiblement serein.
Demande de mise en liberté provisoire sans suite
Afin d’accélérer sa libération, une demande de mise en liberté provisoire a été introduite par les avocats de l’homme d’affaire, depuis un mois. Aucune suite n’y a encore été donnée. « Tout ce que nous voulons, c’est la justice. Justice doit être dite pour M. Bopda. Son image, son nom ont été salies, de même que l’image du Cameroun a été salie par les actes et propos de Nzui Manto», regrette l’avocat qui crie à l’injustice.
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« L’Etat du Cameroun est un Etat de droit. La liberté d’expression est un droit. Mais, si on dit des choses qu’on n’est pas capable d’assumer par la suite, on devra en répondre devant les juridictions compétentes », prévient l’avocat, qui poursuit. « L’innocence de mon client est un fait. Les autorités judiciaires devront le libérer. Et nous parlerons en ce moment des compensations, dommages et intérêts pour toutes les atrocités qu’il a subi», relève Me Roland OJONG-ASHU, avocat de celui dont l’affaire a affolé la toile pendant au moins deux mois avant son interpellation le 31 janvier 2024.
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Sur la page Facebook du lanceur d’alerte Nzui Manto, près d’une centaine de femmes disaient avoir été violées, violentées, agressées, menacées de mort à l’aide d’une arme à feu par Hervé Bopda. Certaines de ces personnes l’accusaient également de leur avoir transmis le Vih. Les examens médicaux jusqu’ici fait sur l’accusé révèlent qu’il ne serait pas porteur de cette maladie.
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