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Affaire Hervé BOPDA : le Barreau interpelle le Procureur de la République

Dans une correspondance à lui adressée, la Commission des Droits de l’Homme du Barreau demande l’ouverture d’une enquête pour que le suspect soit traduit devant les juridictions compétentes. Cette « dénonciation » intervient après plusieurs autres faites par les hommes politiques, acteurs de la société civile, artistes musiciens….

Une semaine plus tard, les révélations faites par des jeunes femmes victimes d’actes de viol, violence, séquestration, menaces de mort, sur le mur du lanceur d’alerte N’Zui manto continuent de susciter le courroux de plus en plus d’acteurs de la société. Parmi les récentes sorties enregistrées, celle de la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés du Barreau du Cameroun. Pour le barreau du Cameroun, l’«Affaire BOPDA » est assez grave pour nécessiter que la justice s’en saisisse.

Dans une correspondance de la Commission des droits de l’homme et des libertés du Barreau du Cameroun, en date du 25 janvier 2024, adressée au procureur de la République près le Tpi de Yaoundé Centre administratif, le barreau fait une « dénonciation ». Dans cette « dénonciation », l’organisation relève les infractions qui peuvent être retenus contre Hervé BOPDA à la lumière des témoignages. Notamment les infractions telles que « outrage à la pudeur, harcèlement sexuel, viols, menaces, séquestrations et violences sur plusieurs victimes qui ont peur de s’identifier, mais qui ont néanmoins témoigné dans l’anonymat ». On peut également y lire. « La Commission vous saisit aux fins d’ouverture d’une enquête pour que le suspect soit traduit devant les juridictions compétentes afin que justice soit rendue conformément à la loi », écrit le barreau.

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Les hommes politiques ne sont pas en reste. Dans sa déclaration suite à ces dénonciations graves, Maurice KAMTO, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), s’interroge sur le silence de certains membres du gouvernement. « Le Mrc se demande si le ministre de la Femme et de la Famille, le ministre des Affaires sociales, le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, le ministre de la Justice, le Délégué général à la Sureté nationale, le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie nationale sont au courant de ces allégations d’atteintes graves aux bonnes mœurs et à la dignité humaine, qui constituent des crimes punis par le Code pénal camerounais », s’interroge l’homme politique.

Le président du Mrc invite par ailleurs le gouvernement à prendre les mesures adéquates pour faire toute la lumière sur cette affaire, afin de rassurer les populations. Il appelle également les autorités policières et judiciaires « à agir vite, soit pour disculper les personnes gravement mises en cause, soit pour les punir de façon exemplaire », écrit Maurice KAMTO le 25 janvier 2024.

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Sur la toile, au moins une soixantaine de dénonciations ont déjà été enregistrées. Des accusations de viols, séquestrations, agressions physiques et verbales, menaces avec armes à feu ont déjà été enregistrés contre le sieur Hervé Noel FODOUOP BOPDA. Des dénonciations faites sous anonymat dans lesquelles, le mis en cause qui ne se reconnait pas a déjà porté plainte. Les avocats appellent les victimes à saisir la justice, face au mutisme du ministère public qui tarde à se saisir de cette affaire.

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