Wadivo, la plateforme qui veut porter la voix des consommateurs
La conférence de presse de présentation de Wadivo Cameroun qui fait parler d’elle depuis quelque temps s’est tenue le 31 mai dernier. Il s’agit pour un début de permettre à des milliers de clients des banques de rentrer en possession de leur argent indûment prélevé. Un service qui pourrait s’étendre à d’autres secteurs.
Dès l’entame de la rencontre avec la presse, le staff de Wadivo fait savoir que cet acronyme très panafricain signifie “We are your direct Voice”. Il s’agit pour l’ancien banquier MOYO KAMGAING le fondateur, de répondre à un besoin précis. Permettre aux clients de banques indûment prélevés pendant des années de frais de tenue de compte de se faire rembourser. Alors que la réglementation bancaire interdisait, depuis 2011, ces prélèvements, de nombreuses banques ont continué de le faire. Et en tenant compte de plusieurs paramètres comme la période de prescription, les concepteurs de Wadivo ont constaté que les clients pouvaient encore récupérer les frais prélevés entre 2018 et 2020, date de l’entrée en vigueur des sanctions contre les banques qui auraient continué ces prélèvements.
MOYO KAMGAING fait savoir qu’en y allant seul, le client se retrouve avec de grosses dépenses qui peuvent parfois dépasser le montant réclamé sans compter le temps mis pour obtenir gain de cause. Wadivo se veut donc une plateforme qui promet de gérer ces réclamations de manière groupée en utilisant la technologie pour faciliter la procédure.
Ainsi, si vous êtes clients de banque et que vous avez été prélevés des frais de tenue de compte au cours de la période 2018-2020, il vous suffit de vous connecter que Wadivo.com et remplir la procédure en cinq étapes simples que vous pouvez trouver ICI.
Une fois les réclamations collectées et quand elles vont atteindre un nombre conséquent, Wadivo va contacter les banques ciblées pour démarrer les négociations. Un contrat sera signé après la première vague chez chaque banque pour éviter de recommencer la procédure à zéro à chaque fois. De nombreuses banques sont réceptives d’après MOYO KAMGAING qui fait savoir qu’après différents critères, neuf banques sont directement concernées au Cameroun. Les délais de remboursement pour la première vague vont tourner autour de 3 mois. Mais certains chanceux ont commencé à percevoir leur dû à travers une tombola hebdomadaire lancée par Wadivo pour encourager les premiers qui ont soumis leurs dossiers.
La banque comme première étape
MOYO KAMGAING, le fondateur de Wadivo fait savoir que « l’activité bancaire a été choisie parce qu’après étude, ce secteur répondait au critère de quantité et d’abus massif ». Mais ajoute que le service va s’étendre à d’autres secteurs d’activités. Wadivo projette aussi de s’étendre dans d’autres pays et le Nigeria est annoncé dans les prochaines semaines.
Le business modèle
Etant donné que toute la procédure ne coûte rien au client, comment Wadivo se fait-elle rémunérer. Le fondateur explique que la facturation moyenne porte sur 3 ans et est d’environ 3 500/mois. Le montant que le client va recevoir pour les 36 mois prélevés est autour de 125.000 FCFA. Wadivo remet 100 000 FCFA au client et le reste constitue sa rémunération.
Sur la protection des données
Interrogé sur cet aspect, MOYO KAMGAING fait savoir que la possibilité est donnée au client d’effacer son numéro de compte bancaire sur le relevé. I existe aussi un contrat disponible sur le site et qui stipule que toute transmission des informations à des tiers sans consentement de la personne concernée est interdite. Le contrat interdit aussi toute utilisation des données en dehors de Wadivo.
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La principale inconnue pour l’équipe est la vitesse d’adoption du service par les consommateurs surtout que c’est sur le nombre de réclamations que le service fait son chiffre. Le jeu en vaut pourtant la chandelle pour une procédure.
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