Université de Douala : des enseignants en grève

Ils réclament notamment le paiement de la troisième tranche de la prime spéciale de modernisation de la recherche pour le compte de l’année 2023 à tous les enseignants, et la transparence dans la tenue de la dette académique.

Au campus 2 de l’université de Douala, l’écho des cours dispensés par une enseignante raisonne jusqu’à l’extérieur de l’amphi Stanislas MELONE où les étudiants suivent les cours. Dans l’une des salles de cours du bâtiment Rudolph DUALA MANGA BELL, les étudiants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion appliquée (Fsega) échangent avec leur enseignant qui dispense les cours.

Il est un peu plus de 12h à l’université de Douala, ce lundi, 16 octobre 2023. A l’exception de ces deux clichés, la quasi-totalité des salles de cours et amphithéâtres de l’université de Douala sont vides. Dans ces salles, quelques étudiants sont visibles. Aucun enseignant. « Depuis le matin, on n’a pas fait cours. Aucun de nos enseignants n’est venu. Nous avons juste appris qu’ils sont en grève », note Nathalie, étudiante.

LIRE AUSSI: Rentrée scolaire 2023-2024 : le mouvement OTS annonce une grève dès le 04 septembre

L’absence des enseignants dans les salles de cours est consécutive au rappel du mot d’ordre de grève signé le 14 octobre 2023 par le Secrétaire général (Sg) du Syndicat national des enseignants du Supérieur (Synes). Préavis de grève dans laquelle le Dr Jeanne WOGAING FOTSO, Sg du Bureau exécutif national (Ben) du Synes « invite les enseignants de toutes les universités d’Etat à procéder à une cessation des activités d’enseignement dès le lundi, 16 octobre à 7h, jusqu’à paiement complet de la prime spéciale à tous les enseignants concernés ».

Université de Douala, des étudiants sans cours

« Nous exigeons le paiement de la troisième tranche de la prime spéciale de modernisation de la recherche pour le compte de l’année 2023 à tous les enseignants du supérieur qui pour la plupart n’ont pas été payés. Nous voulons également une transparence dans la tenue des états de la dette académique au niveau des université, et qu’un calendrier de paiement à court terme soit établi », note le Dr Michel Douglas EPEE EPEE, le coordonnateur du Synes à l’université de Douala.

Les enseignants de l’université de Douala, membres du Synes entendent aller jusqu’au bout de leur revendication. Ce qui explique qu’une date n’ait pas été donné pour la durée de cette grève. « C’est une grève illimitée. Chaque soir, nous ferons le point de la journée que nous enverrons au Bureau exécutif national du Synes. C’est la réaction de notre ministère qui déterminera l’issue de cette grève que nous entamons aujourd’hui », renseigne le Coordonnateur du Dynes à l’université de Douala.