Trafic de drogue : un militaire interpellé en possession de chanvre indien à Rhumsiki

Le Sergent-chef Ebengue Ongolo a profité de ses jours de congés pour se livrer à cette activité illégale très préjudiciable pour l’image des forces de défense. Il est actuellement en détention à Mogodé.
Par Célestin TABOULI Succès
Un fait divers peu ordinaire a secoué le paisible village touristique de Rhumsiki, dans le département du Mayo-Tsanaga, Région de l’Extrême-Nord. Le Sergent-chef Ebengue Ongolo, en permission depuis le 18 novembre et en service au 43e Bataillon d’Infanterie Motorisée (BIM), a été arrêté par la brigade de gendarmerie territoriale de Mogodé en possession d’une quantité significative de chanvre indien.
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Les événements se sont déroulés aux environs de 11 heures. Selon des sources locales, le militaire circulait à moto, en compagnie d’un conducteur, lorsque les forces de l’ordre ont procédé à leur interpellation. La moto provenait de Mokolo, chef-lieu du département du Mayo-Tsanga, un département qui essuie de plus de plus les affres de la secte terroriste Boko Haram. Le Sergent-chef, qui était en fin d’opération et jouissait d’un congé de 20 jours, transportait le produit illicite dont l’origine reste à déterminer.
Les deux individus ont été immédiatement placés en garde à vue au sein des locaux de la brigade de gendarmerie territoriale de Mogodé. Une enquête approfondie a été ouverte pour établir les circonstances entourant cette affaire. Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les autorités locales sur la provenance, la destination ou les intentions liées à cette importante cargaison de drogue.
Une affaire qui ternit l’image de l’armée Camerounaise
Cette arrestation, impliquant un membre des forces armées en activité, suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique. Elle relance le débat sur l’implication de certains éléments des forces de sécurité dans des activités illégales, au mépris de leur mission première de protection et de maintien de l’ordre. « Ce type d’affaire est particulièrement préjudiciable pour la crédibilité et l’intégrité de nos institutions de défense », a commenté un acteur de la société civile dans la ville de Mokolo sous couvert d’anonymat.
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Les autorités compétentes, tant judiciaires que militaires, devraient prochainement se prononcer sur cette affaire. L’éventualité de traduire le Sergent-chef Ebengue Ongolo devant un tribunal militaire est envisagée, en conformité avec les règlements en vigueur. Cette procédure pourrait inclure des sanctions disciplinaires internes, en plus des poursuites judiciaires, si sa culpabilité venait à être établie.
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