Soins post avortements: DKT Womancare démystifie l’aspiration manuelle intra-utérine
L’organisation non gouvernementale a organisé un séminaire de formation ce 10 août à Douala sur l’AMIU présentée comme une des techniques les plus efficaces et présentant le maximum de sécurité dans le domaine.
L’aspiration manuelle intra-utérine est une procédure qui permet d’évacuer l’utérus de son contenu à l’aide d’un système d’aspiration manuelle. Elle se pratique depuis près de 40 ans et a un taux de réussite allant de 98 à 100%. C’est la méthode la plus recommandée pour les interruptions de grossesse.
“L’Amiu est une méthode fiable qui se pratique sous anesthésie locale entre 12 et 14 semaines. Elle permet de vider l’utérus des débris qui peuvent causés des hémorragies et des infections et est meilleure que les autres méthodes car elle n’est pas agressive” déclare Pr Emile Mboudou, Directeur général de l’Hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala.
Mieux gérer les soins posts avortements
Par an 33 femmes sur 1000 interrompent leurs grossesses, 50% de ces avortements sont réalisés par des substances traditionnelles qui présentent un danger pour ces adeptes. “La principale raison des avortements provoqués est l’inaccessibilité aux contraceptifs qui conduit aux grossesses non désirées. La plupart des femmes ne vont pas voir des spécialistes dans le domaine et ça met leurs vies en péril” indique Pr Emile Mboudou. Selon lui, près de 76% de la population africaine n’a pas accès aux contraceptifs.
Dans la législation camerounaise, les interruptions de grossesses ne sont autorisés qu’en cas de viol ou alors lorsque la vie de la mère est en danger. “Un plaidoyer a lieu en ce moment pour que l’autorisation d’IVG soit étendue à d’autres cas” fait savoir le professeur.
L’Amiu s’utilise également lors des avortements spontanés couramment appelés fausses couches. Cette interruption involontaire de la grossesse varie en fonction des âges. Entre 20 et 30 ans, 9 à 19% des femmes ont de faire une fausse couche. Et de 40 à 45 ans, elle touche 50 à 80% des femmes. 30% des grossesses vont s’achever par des avortements spontanés.
Respecter chaque étape de l’opération
L’Amiu comporte des étapes qui doivent être respectée pour éviter des complications. Le Pr Emile Mboudou fait savoir qu’elles comprennent entre autres la préparation des instruments, la préparation antiseptique du col de l’utérus, l’administration du bloc para cervical, l’inspection des tissus ou encore le traitement des instruments. Ces étapes respectées permettre d’éviter ou de minimiser les risques de complications comme les infections, les saignements, la rétention des débris, les douleurs ou encore les perforations. Des risques très peu présentes avec l’Amiu mais à conditions que tout soit fait dans les règles de l’art.
Une phase pratique a aussi pu être organisée et a permis aux participants de réaliser une AMIU sur les papayes. La formation s’est achevée par une phase de questions réponses qui a permis de primer quelques lauréats ayant apporté des réponses justes.
Cette formation a été organisée par DKT WomenCare une ONG américaine fondée en 1989 et présente dans 42 pays. En 2017 elle arrive en Afrique francophone avec un siège à Dakar au Sénégal. Elle est un fabricant légal de la suite technologique AMIU. “Cette formation avait pour but de démystifier les soins post-avortements. En effet, il a été constaté que la mystification de cette procédure conduit les patientes à se retrouver dans l’illégalité. Il est important pour la femme camerounaise d’être prise en charge dans les centres de santé étatiques et agrées pour les soins post-avortements” dit Arielle Waffo manager de DKT International Cameroun.
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