Lutte contre le paludisme : le vaccin introduit à Mbanga, Japoma, Edéa
Les enfants de 6 mois se font vacciner depuis le lundi, 22 janvier 2023 dans ces trois districts de santé de la région du Littoral. Le vaccin RTS,S protège contre les formes graves de paludisme.
Par Blaise DJOUOKEP
Le vaccin antipaludique est effectif au Cameroun depuis le lundi, 22 janvier 2024. Dans la région du Littoral, trois districts de santé sont concernés pour cette première campagne. A Japoma, Edéa, Mbanga, les parents d’enfants âgés de 6 mois peuvent déjà conduire leurs enfants dans des formations sanitaires afin qu’ils reçoivent leur vaccin qui se fait par injection sur la cuisse gauche.
« Le vaccin est introduit dans 42 districts de santé à l’échelle nationale en raison du nombre limité de dose. Il est introduit dans les districts de santé où la morbidité, les hospitalisations et le taux de mortalité sont les plus élevés ; et dans les districts de santé où la couverture en vaccin Pentavalent est élevée et le taux d’abandons spécifique faible », renseigne le coordonnateur du Groupe technique régional du Programme élargie de vaccination (Pev) pour le Littoral, Léonard EWANE. Le vaccin sera administré selon un calendrier de 4 doses aux enfants à partir de 6 mois. Ainsi, la première dose sera administrée à 6 mois, la deuxième à 7 mois, la troisième à 9 mois et la dernière à 24 mois.
Le vaccin Rts,s protège contre les formes graves de paludisme et la mortalité. Le vaccin est une mesure complémentaire aux stratégies de lutte existantes (traitement préventif intermittent (Tpi), lutte anti vectorielle, moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action et prise en charge des cas). L’Oms recommande l’utilisation du vaccin pour la prévention du paludisme à Plasmodium falciparum chez les enfants dans les régions où la transmission du paludisme va de modéré à élever. «Cela ne veut pas dire que parce qu’on a vacciné l’enfant, on ne doit plus utiliser les autres méthodes de lutte contre le paludisme. Nous devons continuer de dormir sous la moustiquaire imprégnée, nettoyer les abords de nos maisons afin qu’ils ne soient pas des gîtes pour les moustiques. La prévention doit se poursuivre », note Dr TONGA.
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L’introduction du vaccin antipaludique est une avancée dans la lutte contre le paludisme au Cameroun. Plus de 95% des cas et des décès dus au paludisme concernent les enfants de moins de 5 ans. C’est la maladie endémique la plus répandue au Cameroun. En 2021, près de 3 069 521 cas rapportés représentant 29,6% des motifs de consultation et une incidence hospitalière de 113 cas pour 1000 habitants comparé à 29%, et 101 cas pour 1000 habitants en 2020. Ces chiffres rendus publics par la délégation régionale de la Santé publique pour le Littoral font également état de ce qu’entre 2015 et 2022, l’incidence du paludisme est passée de 80,9 à 120,2 pour 1000 habitants dans la population générale. La morbidité est passée de 25,7% à 29,6%, et la mortalité de 15,5% à 9%. Le pays attend avec impatience de recevoir d’autres doses.
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