Incident de Missong : le ministère de la Défense fait son mea-culpa
Dans un communiqué, le chef de la division de la communication reconnait la bavure des 4 soldats qui ont ouvert le feu au cours d’une altercation avec les civils, faisant 9 morts dont 4 femmes et un enfant de 18 mois.
Par Blaise Djouokep
Une semaine après l’altercation entre les éléments des forces de défense et de sécurité et les populations civiles de la localité de Missong par Zhoa dans l’arrondissement de Fungom, département de la Menchung, région du Nord-Ouest, le ministère de la Défense donne sa version sur cet incident qui a aboutit à la mort de 9 civils. Dans un communiqué datant du 07 juin 2022, le chef de la division de la communication du Mindef, le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo, revient sur cet incident qui s’est déroulé dans la soirée du mercredi, 1er juin 2022 aux environs de 18h30.
« En effet, quatre des sept éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) du sous-groupement ‘‘Bravo’’, aux ordres du commandant du 53ème Bataillon d’infanterie motorisé (53ème Bim), détachés au poste avancé de Abar, et de retour d’une patrouille, ont immédiatement été redéployés dans le village Missong, en mission de recherche d’un camarade porté disparu. En pleine nuit de battue, ces derniers vont se heurter à un groupe de villageois survoltés », explique le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo.
Selon le chef de la division de la communication, “dans une réaction inappropriée, inadaptée à la circonstance et manifestement disproportionnée par rapport au refus de coopération des villageois hostiles, et craignant le pire pour eux-mêmes et leur camarade disparu, les soldats, dans une réaction précipitée d’autoprotection, et au mépris du sacro-saint principe de la protection, vont faire usage de leurs armes de dotation”.
Bilan. Neuf (09) villageois mortellement touchés, dont quatre femmes, autant d’hommes et une fillette de 18 mois, tous inhumés dès le lendemain, jeudi, 02 juin par les habitants. On apprend qu’une fillette âgée d’environ 12 mois, légèrement blessée a été transférée au district general hospital de Wum, où elle est prise en charge.
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Une enquête a immédiatement été ouverte, à en croire le communiqué du Mindef, par les autorités administratives et judiciaires locales, et les Fds. Ladite enquête vise à « faire toute la lumière et préciser les contours et les responsabilités de cette regrettable méprise, qui fer l’objet d’un traitement légal, rigoureux », insiste le communiqué. Mais, en attendant l’aboutissement de ladite enquête, les quatre militaires du poste avancé de Abar engagés dans la patrouille de recherche du mercredi 1er juin 2022 ont, à titre conservatoire, été démobilisés extirpés de la zone et mis aux arrêts à la compagnie de gendarmerie de Bamenda.
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