Hervé Nana: “La loi doit être appliquée dans toute sa dureté”

Le président du Syndicat national des débits de boissons et bars du Cameroun (Syndebarcam) explique les raisons de la montée des actes déviants dans les débits de boissons et propose des solutions.

Par Blaise Djouokep

De plus en plus de snacks se sont lancés dans le business du sexe pour attirer davantage les clients. Comment comprendre ce phénomène ?

Le phénomène vient simplement du fait que dans notre pays de salles mythiques qui pratiquent des séances de strip-tease depuis des années sont détenues par des expatriés. Cela se fait au vue et au sue des autorités administratives. Dans cet élan, les propriétaires des clubs et des débits de boissons de nationalité Camerounaise pressés d’avoir la recette dans leur point de vente, conseillés par des gérants paresseux se lancent, sur avis de ceux-ci, dans ces pratiques. Et c est ainsi que le phénomène prend de l’ampleur. Et aussi, avec l’arrivée des téléphones androïdes, les gens veulent immortaliser ces moments, qui se retrouvent finalement dans les réseaux sociaux. 80% des vidéos sont faites par des expatriés et des personnes qui veulent continuer de regarder le spectacle même après leur départ de ces lieux, et les partager avec des amis.

Le sous-préfet de Douala 3ème a fermé des Points de vente (Pdv) qui se livraient à cette activité. Ces descentes suffisent t-elles pour dissuader ceux qui s’adonnent à cette activité ?

Difficile de le dire. Mais, ce qui est certains, au regard du sérieux et de la rigueur du sous-préfet, je peux dire avec certitude que ces établissements vont rester fermés jusqu’à la date prévue par leur décision de fermeture respective, surtout que c’est un dossier qui est suivi de près par le ministre de l’Administration Territoriale. En effet, le président du Syndebarcam a été déposé une lettre de dénonciation au Minat, avec copie aux gouverneurs et préfets. La loi doit être appliquée dans toute sa rigueur et que cessent ces pratiquent obscènes.

Qu’est-ce peut être fait pour barrer la voie à ce phénomène à l’approche des fêtes de fin d’année ?

Pour notre part au Syndebarcam, il est important que Monsieur le Ministre prenne des décisions de fermer tout établissement qui s’arrange à organiser des séances de strip-tease sous des appellations diverses de Soirée Bikini, Soirée Piscine party, Soirée Sans caleçon, Soirée t-shirt mouillé, Soirée danse érotique, Soirée Spécial Piment, soirée hard & hot. Qu’une commission soit mise sur pieds dans chaque arrondissement, région entre les syndicats sérieux et les Forces du Maintien de l’Ordre. Les membres de cette commission devront avoir un sens de l’étique et de la responsabilité Parentale. Cette commission aura pour mission principale de dénoncer tous les snacks bars et autres qui font dans ces déviances sexuelles. Et les récidivistes seront simplement punis conformément à la loi qui doit s’appliquer dans toute sa dureté.

Que fait à son niveau le Syndebarcam pour emmener les barmen à limiter ces pratiques qui nuisent à cette activité ?

Je tiens déjà à préciser que le Syndebarcam a adressé une correspondance au ministre de l’Administration Territoriale pour dénoncer ces pratiques. Nous menons régulièrement des campagnes de sensibilisation afin d’emmener les barmen à respecter la aloi qui fixe les condition d »’exercice des débits de boissons.
En tant qu’acteurs des débits de Boisson du Cameroun, nôtre rôle est de Sensibiliser nos collègues et d’alerter l’administration sur des sujets et actions que nous jugeons dangereux pour l’avenir de notre Activité.

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