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Meurtre: il tue sa copine de trois coups de couteau au cou

Marius, décrit par son entourage comme un homme à femmes est également reconnu pour ses violences répétées sur celles-ci.

Sur les lieux du drame, dimanche, 31 juillet 2022, une odeur nauséabonde se dégage dès qu’on franchit le seuil de la porte laissée entrouverte. A l’intérieur, le salon est sens dessus dessous. Des traces de bagarres sont visibles. Des marmites, des seaux, et vaisselles sont éparpillés dans la maison. Le poste téléviseur et les autres appareils sont cassés. Des traces de sang recouvrent le sol, le mur, les seaux et plats qui s’y trouvent. Une scène de crime qui témoigne de la violence avec laquelle cette mère d’un enfant âgé d’environ 4 ans a été arrachée à la vie par son copain.

24 heures après ce drame survenu dans ce studio le samedi, 30 juillet 2022, aux environs de 20h30, à Malengue au quartier Ndogbong, le voisinage reste choqué. Ces derniers qui ont été attirés par les cris de détresse de la fille n’ont malheureusement rien pu faire pour la sauver.

« Mon fils est venu m’appeler lorsque la bagarre s’est déclenchée. Une fois sur les lieux, j’observe à travers les ouvertures de cette maison construite en matériaux provisoires. Et je vois comment il est en train d’appuyer le cou de la fille. Elle est couchée nu sur le dos, au sol. J’essaie de défoncer la porte, en vain. Je vais appeler d’autres voisins et son bailleur. Quand on arrive, on regarde par le même trou, et on le voit en train de nettoyer un couteau ensanglanté », relate un témoin de la scène.

Ces hommes sont rejoints par les éléments de la police, qui avait déjà été saisis. Marius, l’occupant des lieux, refuse d’obtempérer à la demande de la police de sortir. Il essaie de trouver une issue pour s’enfuir. En vain. Las d’attendre, la police fait usage du gaz lacrymogène. Une fois sorti, étouffé par le gaz, Marius semble surpris de leur présence. A la question de savoir où se trouve sa conjointe, le mis en cause fait savoir qu’elle est partie après une dispute. Mais, il est confronté par les témoins de la scène.

La police et la foule entrent dans la maison, se dirigent dans la chambre et découvrent le corps complètement nu, caché sous le lit. Sur son cou, trois trous béants. Le corps de la défunte est remis à sa famille et sera inhumé la même nuit, conformément à la tradition musulmane.

Entre 2019 et 2020, au moins 130 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints au Cameroun

D’après les voisins, Marius, 38 ans, électricien et câblo-opérateur de profession avait pour habitude de multiplier les conquêtes. Il se faisait également appeler « Bo’obo » (le riche, le patron, Ndlr). En plus, il se caractérisait aussi par sa violence envers ces dernières. « il avait toujours pour habitude de bastonner ses copines. Et il changeait aussi fréquemment de filles », note un voisin. Selon un autre, rien ne présageait pourtant une fin de soirée aussi tragique. « On ne s’attendait pas à une telle chose de la part de Marius. C’était un garçon serviable et aimable. Toujours disponible pour le travail. Hier nous étions au bar, et nous avons bu ensemble jusqu’à 17h30 », note un habitant du quartier qui ignorait le coté violent de Marius. « Quand nous avons entendu les cris, nous ne sommes pas intervenus, parce qu’il a l’habitude de se battre avec ses copines. Pendant les trois années qu’il a fait dans ce quartier, plusieurs filles se sont succédées chez lui, et ça tournait très souvent mal », note un voisin.