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Carburant frelaté : l’activité prospère malgré la saisie de 3000 litres

Les contenus de plusieurs magasins de dépôts de ce carburant de contrebande ont été saisis par les éléments de la brigade nationale de contrôle des produits pétroliers. La vente de ce combustible quant à elle prospère dans la ville de Douala.

Par Armel Mouanjo

Plus de 3000 litres de carburant frelaté ont été saisis dans la ville de Douala. La saisie a été faite au cours de l’ « Opération coup de poing » menée par la brigade nationale de contrôle des produits pétroliers le samedi, 18 janvier 2025 à Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème. Au cours de cette opération, divers magasins et lieux de cachette de ce combustible ont été passés au peigne fin. La plus grande saisie, 3000 litres de carburant a été faite dans un magasin de stockage au quartier Bonabéri, situé à la pénétrante Ouest de Douala.

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La traque de ce liquide inflammable a également permis de saisir des quantités non moins importantes de carburant dans des dizaines de bidons cachés dans des magasins, ou encore enfouis dans des trous et recouverts d’herbes en bordure de route à la sortie Ouest de la ville de Douala.

Tests nécessaires

« Conformément à la réglementation en vigueur, ces produits vont être testés, et seront vendus aux enchères s’ils sont de bonne qualité, ou alors transportés à la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) pour être recyclés, s’ils sont de mauvaise qualité », renseigne le chef de l’Opération. Les propriétaires de ce combustible, quant à eux, n’ont pas été inquiétés. Mais, ont été informés qu’ils seront interpellés et traduits devant la justice, conformément à la loi, en cas de récidive.

Une activité prospère

Même si l’opération est à saluer, la vente du carburant issu de la contrebande se porte bien à Douala. En témoignent les hommes, femmes, jeunes et vieux, et parfois des enfants, qui en vendent à longueur de journée dans les artères de la capitale économique, sur des tables au vu et au su de tous, en bordure de route. Ce combustible dont la manipulation est interdite à des mains inexpertes est exposé dans des bouteilles en plastique d’un litre et 1,5 litre. Leurs principaux clients sont des conducteurs de mototaxis.

Lire aussi : Contrebande: croisade contre les vendeurs de zouazoua à Douala

Et les vendeurs de ce produit inflammable ne sont d’ailleurs pas inquiétés malgré la présence des éléments des Forces de l’ordre qui effectuent des patrouilles. « Nous donnons 1000 Fcfa à chaque équipe qui passe. On n’a pas le choix. Si tu ne donnes pas, on saisit tes produits, et pour les récupérer, tu vas payer beaucoup plus. On sait que notre activité est interdite. On n’a pas le choix. On est obligé de payer », confie une vendeuse de carburant.

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