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Burkina Faso: #AgirPourDjibo mobilise les internautes dans l’espoir d’un pont aérien pour sauver la ville de la famine

Depuis plusieurs jours, ce hashtag attire l’attention du monde entier sur la situation de cette ville coupée du reste du pays. La principale demande est celle de l’établissement d’un pont aérien pour venir en aide aux populations affamées.

Près de 8 enfants y sont morts de faim en fin septembre créant une onde de choc au-delà de la région et même du pays . La ville de Djibo est otage d’un groupe de terroristes et reste coupée du reste du pays. Ces derniers sont accusés d’avoir attaqué le convoi de ravitaillement comportant plus de 200 camions de vivres le 26 septembre dernier. L’information a été donnée par les organisations de la société civile de cette région. L’armée burkinabè annonçait pour sa part que 27 soldats avaient été tués.

Pont aérien

Toute chose qui a renforcé l’isolement de la ville. Les femmes, les enfants et les personnes âgées n’ont donc plus pour seul espoir que la mise sur pied d’un pont aérien de toute urgence. Les internautes ont donc décidé d’attirer l’attention sur leur cas à travers cette campagne. Le but était de toucher les institutions habilitées à instaurer ce pont aérien et permettre de ravitailler les populations affamées.

Les initiateurs de cette campagne ont invité influenceurs et personnalités connus à vulgariser le hashtag. Certains internautes se sont organisés en récoltant des dons en nature et en espèces au profit des ressortissants de Djibo. Le hashtag #AgriPourDjibo est accompagné de #PontAerienPourDjibo pour mettre l’accent sur ce qui est concrètement demandé.

Lassana BARY est burkinabè et une des personnes ayant le plus porté la campagne sur Twitter. Il fait savoir que que

“Le déclic, c’est quand on a appris par des médias le décès d’enfants lié à la faim. Le fait est que les convois de ravitaillement par la route sont en permanence attaqués par des groupes armés. C’est pourquoi, nous avons estimé que l’un des moyens le plus sûr de faire parvenir des vivres et de la marchandise à Djibo, c’est de mettre en place un Pont aérien. Le Burkina n’ayant pas de gros moyen en la matière, nous avons interpellé la CEDEAO des peuples pour faciliter l’obtention de ce pont. C’est toute la substance de cette campagne”.

La campagne s’étale à plusieurs autres villes qui vivent la même situation notamment Pama située à l’Est du pays. Si les vivres ont commencé à parvenir aux populations, les initiateurs pensent que le pont aérien reste la solution la plus pérenne. La mobilisation se poursuit donc.

En rappel, la situation sécuritaire du Burkina Faso est marquée par des attaques terroristes dans plusieurs régions depuis 2015.

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