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Attaque de Bali : deux assaillants en exploitation à la Police judiciaire

Après l’agression des citoyens au quartier Bali avec l’assassinat d’une personne le 20 septembre 2024, le gouverneur fait savoir que la quinzaine de jeunes assaillants seront mis aux arrêts et annonce un renforcement de la sécurité dans la ville.

Blaise Eyango, jeune commerçant, connu des employés des entreprises implantées au quartier Bonanjo à Douala, ne sillonnera plus ces espaces comme à l’accoutumée. Il a été poignardé mortellement le vendredi 20 septembre 2024. C’était lors d’une attaque d’une bande de jeunes armés de couteaux et de machettes au quartier Bali à Douala.

Un mort

La scène, selon les témoins, a démarré au lieu-dit « Mobil Njoh Njoh ». Il est presque 19 heures quand une quinzaine de jeunes fait irruption à cette station-service. À l’aide de l eurs poignards, ils molestent et dépouillent toute âme vivante dans le périmètre. Des pompistes, en passant par les automobilistes qui consomment du carburant jusqu’aux piétons qui attendent le taxi, tout le monde est menacé et délaissé de son bien. « J’ai entendu un grand bruit dehors. Comme on a l’habitude de nous agresser ici, d’ailleurs c’est la 5è fois, je suis sortie regarder. Les gens fuyaient dans tous les sens. J’avais trois pompistes en service. Celui du milieu avait déjà été tout dépouillé et il était couché à même le sol. Mon pompiste Samuel a été molesté et blessé au pied et à la main droite. Même les passagers qui étaient là qui attendaient le taxi étaient dépouillés de leurs biens. C’est au niveau du dernier ilot que le monsieur a été poignardé. Il se défendait avec un des assaillants quand l’autre est venu de l’arrière lui asséner un coup de poignard à l’épaule », relate la gérante de la station-service.

Deux assaillants arrêtés

Très tôt le lendemain, la peur se lisait encore sur les visages. Réunis par petits groupes, les habitants observent le déploiement des Forces de défense et de sécurité arrivées sur les lieux. L’escouade est chapeautée par Samuel Dieudonné IVAHA DIBOUA, le gouverneur de la région du littoral. Informé de l’attaque, il est descendu sur le site ce samedi 21 septembre 2024 pour s’enquérir de la situation. Avec son État-major, ils ont refait le parcours des assaillants de la veille.

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De l’entrée en scène au niveau de la route barrée devant la cité du cinquantenaire en chantier, jusqu’à la Police judiciaire où deux des braqueurs sont en exploitation. Ils ont également sillonné la rue des Manguiers jusqu’à la total Kayo Eli. Non sans faire une halte à l’hôpital Ad Lucem et à l’hôpital Laquintinie qui ont accueilli certains blessés. « Dans la débandade, ils n’ont pas eu le réflexe de vite informer les Forces de maintien de l’ordre. C’est après leur départ que l’alerte a été donnée et les Forces de sécurité sont descendues sur le terrain pour ratisser le secteur. Après le lieu-dit « Mobil Njoh Njoh », ils sont allés par la rue des manguiers à Bali puis Kayo Eli en s’en prenant à certains commerçants. Il était question pour nous de redescendre sur les lieux et d’écouter certains témoignages. Les témoignages des uns et des autres pourront conforter la justice pour qu’on puisse sanctionner ces bandits de grand chemin », confie Samuel Dieudonné IVAHA DIBOUA.

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L’autre but de cette descente, faite par le patron de la région, était de prime à bord de rassurer les populations. Puis, de s’assurer que les victimes identifiés ou non iront porter plainte pour que la justice fasse son travail. « La vigilance continue. À ce jour, deux assaillants ont été pris et sont passés aux aveux. On va les reprendre et je rassure les populations de la ville de Douala que notre ville est peut-être habituée à ces actions de banditisme, mais la situation est sous contrôle », précise le gouverneur. Il a ensuite annoncé le renforcement des mesures de sécurité pour mettre hors d’état de nuire ceux qui veulent déranger la ville de Douala.

Rebelote

Cette situation n’est pas la première que vit la ville de Douala. Ces jeunes qui sévissent en groupes armés de couteaux et de machettes ont été surnommés « microbes » en rapport avec ces groupes de jeunes délinquants qui, armés de machettes et gourdins, mènent des expéditions punitives et agressaient et dépouillaient les populations les populations dans les rues d’Abidjan au lendemain de la crise postélectorale de 2010.

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Douala et Yaoundé sont depuis quelques années confrontés au même problème. L’on se souvient qu’en octobre 2020, ces microbes avaient semé la terreur à Deido à organiser la riposte et le gouverneur à annoncer une série de mesures non sans accuser « certains partis politiques d’exagérer sur la menace que représentent ces microbes ». Une autre attaque avait eu lieu en août 2022 aux environs de 17h au marché Congo de Douala. Onze d’entre eux avaient été interpellés à la suite de la vaste opération sécuritaire qui s’en était suivie. A Yaoundé en avril dernier, 4 suspects “microbes” étaient interpellés à la suite d’une série d’agressions au quartier Omnisport.

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