Affaire Martinez Zogo : la défense de Léopold Maxime Eko Eko dément toute implication de leur client dans la mort de l’homme de média

Dans une correspondance adressée au journal anglais The Guardian en guise de droit de réponse, le collège d’avocats fait aussi savoir que le véhicule Toyota Prado noir qui pourchassait Martinez Zogo n’appartenait pas directeur de la DGRE.

Par Armel Mouanjo

Un mois après la publication par le journal The Guardian, d’un article dans lequel le journal basé à Londres soutient l’implication de Léopold Maxime Eko Eko dans la mort de Martinez Zogo, les avocats du Directeur général de la Direction générale du renseignement extérieur (Dgre) adressent un droit de réponse. Selon la correspondance, l’article objet du droit de réponse, paru le 09 juillet 2023, est intitulé « Death of a radio host: the web of corruption, lies and revenge behind the killing of Martinez » traduire « Mort d’un animateur de radio : le réseau de corruption, de mensonges et de vengeance derrière l’assassinat de Martinez Zogo ». Traduit de l’anglais, il y est écrit: « Selon la police, Danwe a également déclaré que son patron, le chef de la Dgre, Léopold Maxime Eko Eko, était impliqué et que le véhicule Toyota Prado noire appartenait à Eko Eko ».

Des affirmations que démentent les avocats de Léopold Maxime Eko Eko. « Notre client conteste ces affirmations que vous attribuez à la « police » qui ne les a jamais tenus. Bien au contraire, lors de sa confrontation avec M. Eko Eko devant la Commission d’enquête mixte, des Magistrats et autres greffiers, et en présence des Avocats des parties, M. Danwe a formellement mis hors de cause M. Eko Eko en déclarant que celui-ci n’était ni intéressé, ni concerné par le dossier Zogo », écrit le collège d’avocats dans le droit de réponse adressé au journal le 06 aout 2023.

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De même, écrit le collège d’avocats composé de Me Seri Simplice Zokou, Avocat au barreau de Brixelles, conseil auprès de la Cpi, Me Jean Pierre Buyle, avocat au barreau de Bruxelles, et de Me Ibrahima Faty, avocat au barreau de Paris, soutient qu’à aucun moment, ni M. Danwe, ni « la police » n’ont affirmé que le véhicule Toyota Prado noir qui aurait servi au crime était la propriété de leur client. « Il est clairement établi par l’enquête que ce véhicule est la propriété de M. Danwe qui le reconnait formellement », insistent-ils en précisant l’origine de cette Prado, lequel est une ancienne voiture du parc de la Dgre qui a été rachetée par M. Danwe à titre personnel depuis novembre 2017 lors d’une vente publique organisée par le service.

Maxime Eko Eko est inculpé avec Jean Pierre Amougou Belinga et Justin Danwe depuis le samedi 4 mars par la justice qui l’accuse d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement et le meurtre de Martinez Zogo

Selon ces avocats, toute relation hiérarchique et fonctionnelle entre M. Danwe et leur client était coupée depuis le 12 novembre 2021. Tout comme « il ressort des investigations que M. Danwe n’a reçu aucun ordre de mission des responsables du service et aucun moyen quelconque de la Dgre (matériel roulant, arme, finances…) n’a été engagé dans son opération, et en tout cas pas de l’accord des responsables du service. D’ailleurs, il n’y a eu aucun compte rendu fait à aucun responsable par M. Danwe  et les autres sur des faits », argumentent les conseils d’après qui « Il apparait définitivement que M. Léopold Maxime Eko Eko, est absolument innocent des faits incriminés et n’a aucune responsabilité quelconque dans les infractions et les faits allégués », relèvent le collège d’avocats de Léopold Maxime Eko Eko.

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Une sortie qui intervient près de 8 mois après l’enlèvement, la torture et la mort de Martinez Zogo et alors que l’opinion publique quant à elle continue de crier justice.