Affaire Malicka Bayemi : Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki condamnés à verser 20 millions de FCFA
Cette somme représente le préjudice à l’image de la jeune femme et les frais de procédure. Les accusés écopent par ailleurs respectivement de 4 mois et 9 mois de prison ferme à l’issue du procès ouvert contre eux.
Le premier verdict dans l’affaire Malicka Bayemi contre Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki est désormais connu. Au terme de l’audience du jeudi 3 mars 2022, le juge du tribunal de première instance de Douala Bonanjo condamne Wilfried Eteki à 9 mois de prison ferme. Il devra également verser à la plaignante, Malicka Bayemi, la somme de 1,5 millions en guise d’amendes. Wilfried Eteki a été reconnu par le juge coupable des faits de de publication obscène et atteinte à l’intimité de la partie civile.
Reconnu non coupable des faits de diffamation et coupable de complicité des faits reprochés à Wilfried Eteki, Martin Camus Mimb écope de 4 mois de prison ferme et d’une amende de 500 000Fcfa. Les deux accusés ont été déclarés non coupables de proxénétisme. Malicka Bayemi, la victime et partie civile dans cette affaire recevra des deux condamnés, la somme de 20 millions 300 mille Fcfa, représentant le préjudice à son image et les frais de procédure.
Cette affaire avait commencé en juin 2021 à travers la découverte des vidéos obscènes de Malicka Bayemi sur les réseaux sociaux. Ces photos et vidéos montraient également à voir Martin Camus Mimb. Le 14 juillet 2021, Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki étaient poursuivis pour ” atteinte à l’intimité de la vie privée par voie électronique et publication obscènes, complicité de fausses nouvelles, proxénétisme, diffamation”. Ils sont déférés à la prison centrale de Douala.
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Le 16 novembre 2021, donc 4 mois plus tard, la Cour d’appel du Littoral accorde une liberté provisoire au promoteur de Radio sports infos (RSI). Ayant déjà passé 4 mois de détention avant sa mise en liberté provisoire, Martin Camus Mimb est complètement libre. Wilfried Eteki devra encore passer un mois en détention.
Une victoire pour les droits des femmes
Le collège des avocats de Malicka Bayemi a publié un communiqué le 3 mars parlant d’une “semi victoire pour l’Etat de droit”. Me Dominique Fousse d’ajouter qu’il s’agit “d’un signal très positif pour la dignité de la femme à la veille d’une journée internationale des droits de la femme”.
Une offense à l’Etat de droit
Les avocats de la défense parlent quant à eux “d’offense à l’état de droit”. “Il se dégage pourtant des débats qu’aucune infraction n’a été commisse au bureau de M Mimb”, clament ses avocats qui promettent de faire appel.
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