Pluviométrie : Douala sous les eaux
La pluie qui s’est abattue sur la ville de Douala pendant 24h, vendredi et samedi dernier, a causé de graves inondations dans plusieurs quartiers.
Rallier Bonamoussadi à Akwa vendredi, 21 juillet 2023, était impossible aux environs de 9h. Ce pont qui permet de relier ce quartier au centre commercial de la capitale économique était complètement englouti par les eaux. De parts et d’autres, véhicules de tout genre et motos s’entrechoquent. Un énorme bouchon se créé au fil des minutes. Las d’attendre, les passagers descendent des véhicules et taxis. Certains se font transporter sur le dos contre rémunération. Il faut débourser entre 200 Fcfa et 500 Fcfa.
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La situation est plus critique au lieu-dit derrière Istama, l‘eau est sans pitié pour les riverains. Ici, elle atteint plus d’un mètre de hauteur. Certains l’ont jusqu’aux reins, à l’intérieur des maisons, et parfois jusqu’à la poitrine, en dehors. Dans les domiciles, les appareils et biens les plus importants sont suspendus. « Nous sommes debout depuis 2h du matin. Lorsque nous avons vu l’intensité de la pluie, nous nous doutions que nous serions envahis par les eaux. Alors, nous sommes restés éveillés jusqu’à 2h, lorsque les eaux ont commencé à entrer dans notre maisons. Nous interpellons les autorités de la ville de Douala à résoudre le problème d’inondation dans notre quartier ici derrière Istama. C’est très difficile de votre dans ces conditions », note Alvine, victime des inondations.
Dans les cours des domiciles, des véhicules complètement envahis par les eaux. De certains, il ne reste que le toit qui est visible. Les habitants de ces zones marécageuses se serrent les coudes, et sont solidaires. Certains voisins épargnés par les eaux acceptent d’accueillir des sinistrés, et permettent que leurs maisons servent de magasin pour certains de leurs appareils précieux. « Il est 12h. Et nous continuons à nettoyer toute la boue qu’a laissée l’eau après son départ. Certains de nos biens sont encore mouillés. L’eau nous a surpris en plein sommeil », note un voisin. Et cette solidarité ne s’est pas arrêtée là, encore moins dans ce quartier. « Beaucoup d’enfants ont failli se noyer, n’eut eu été la vigilance et la solidarité qui nous a animé, les uns les autres », note un riverain du quartier Makèpè Missokè.
En contrebas du lieu-dit Bocom Makèpè, la chaussée est également envahie par les eaux. Ici comme à Makèpè Missokè, de nombreuses maisons sont construites sur les drains et sur les lits des cours d’eau. Les casses de ces maisons construites sur des zones interdites, longtemps annoncées n’ont toujours pas été effectives. Comme à Douala 5ème, les autres arrondissements de Douala sont également touchés par la montée des eaux. Au lieu-dit cité des billes dans l’arrondissement de Douala 3ème, plusieurs habitants ont passé des nuits blanches. « Ici, quand il pleut, on veille. En saison des pluies, c’est toujours pareil. Des fois, lorsqu’il pleut abondamment en journée, nous sommes obligés de retourner précipitamment à la maison pour protéger nos biens de l’eau », note Carole. Dans l’arrondissement de Douala 1er, des rues des quartiers Akwa et Bonapriso étaient envahies par les eaux, et impraticables, à taxi ou à moto. Idem à Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème. Ces inondations sont les premières, après l’alerte météo annoncée par le préfet du département du Wouri et qui prévenait sur les fortes pluies qui devaient s’abattre sur la région du Littoral courant les mois de juillet, aout et septembre.
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