Yaoundé : il tue pour montrer qu’il est digne d’intégrer un gang

L’assassin qui a asséné 22 coups de couteaux à sa victime le 04 aout dernier, et le commanditaire ont effectué la reconstitution des faits le 11 septembre après leur interpellation par la police.

Par Armel Mouanjo

Sur les lieux où le corps sans vie d’Yvan Arthur ZIKO SIMO a été retrouvé, la reconstitution des faits, le 11 septembre 2024, a drainé une foule immense. Les parents du défunt, mais aussi les amis et connaissances, sont venus s’enquérir des circonstances du décès brutal de ce garçon de 27 ans, froidement arraché à la vie dans la nuit du 04 aout 2024.

Sur les lieux de la reconstitution au quartier Mimboman, le bourreau Serges Christian MABAYA et le commanditaire NGA FOE Salomon, alias Grosso, relatent ce qu’il s’est passée cette nuit du 04 aout 2024. Serges Christian MABAYA avait émis le vœu d’intégrer l’un des gangs de NGA FOE Salomon. Le « postulant » peut être accepté, mais à une condition. Il doit montrer qu’il est digne d’intégrer le gang en commettant un meurtre. Le chef de gang lui indique un « couloir » où il pourra facilement avoir une victime. Celle-ci sera choisie au hasard.

22 coups de poignard

Cette nuit-là, il est environ minuit. Yvan Arthur regagne son domicile au quartier Mimboman, lieu-dit Petit marché Opep à Yaoundé lorsqu’il est brutalement jeté à terre par son agresseur à la suite d’un coup de pied. Celui-ci se jette sur la victime et lui assène plusieurs coups de couteau avec une telle violence que le poignard se casse et le bout reste dans le corps d’Yvan Arthur. Selon le rapport du médecin légiste, la victime a reçu 22 coups de poignard.

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Après son acte, l’assassin s’en va avec la Carte Nationale d’Identité (Cni) du défunt, sa carte bancaire, ses dossiers, ainsi que le contrat de vente de sa voiture. Des biens retrouvés par la police en possession du suspect, lequel a reconnu les faits et dit avoir agi sous l’effet de la drogue afin d’intégrer le gang du célèbre braqueur Grosso. Pour expliquer le nombre élevé de coups de couteaux, l’assassin dira au géniteur du défunt qu’il fallait qu’il soit sûr que le jeune homme est bien mort, et donc que la mission soit bien remplie.