Transport maritime : le Cameroun introduit un système numérique d’immatriculation des navires
Cette initiative, d’après le ministre des Transports, vise à améliorer la transparence et assainir la gestion du pavillon camerounais. La mesure rentre en vigueur dès le 2 décembre.
Le Cameroun amorce une transformation importante dans la gestion de son secteur maritime grâce à l’introduction d’un système numérique d’immatriculation des navires. Cette initiative, annoncée par le ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, vise à améliorer la transparence et à assainir la gestion du pavillon camerounais. Dès le 2 décembre 2024, tous les propriétaires qui souhaitent enregistrer leurs navires sous le pavillon du Cameroun doivent effectuer leurs démarches exclusivement en ligne. Ce processus exige la soumission numérique de 17 documents. Selon les autorités, ce dispositif simplifie les formalités administratives et garantit une meilleure traçabilité des engins. Elles rajoutent que cette réforme entend également mettre fin aux abus et pratiques frauduleuses qui ternissent quelques fois la réputation du pavillon camerounais.
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Avec plus de 200 navires sous son pavillon, le Cameroun cherche, à travers cette modernisation, à améliorer son image sur la scène maritime internationale. En adoptant une approche numérique et en renforçant les contrôles, le pays espère attirer des armateurs sérieux et éliminer les comportements frauduleux. D’après le ministre des Transports, cette réforme peut également dynamiser l’économie maritime nationale, augmenter les échanges commerciaux et rendre le pavillon camerounais plus compétitif.
Une volonté de modernisation
Le nouveau dispositif numérique va permettre non seulement une meilleure surveillance des navires, mais également une augmentation des recettes fiscales grâce à une collecte plus efficace des taxes liées aux immatriculations. Cette décision intervient dans un contexte marqué par plusieurs incidents internationaux impliquant des navires provenant du pavillon camerounais.
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En juillet dernier, par exemple, un navire qui transportait des céréales a été saisi en Ukraine, puis confisqué en octobre par les autorités ukrainiennes avant d’être remis à l’Agence nationale de gestion des actifs (ARMA). Depuis le mois de février, certains navires camerounais ont été interdits d’accoster dans les ports des Émirats arabes unis. Des événements qui ont révélé les failles du contrôle maritime du pays et souligné l’urgence de réformes pour éviter de nouveaux revers sur la scène internationale.
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