Sommet sur la démocratie: le président de la Zambie plaide pour des élections libres en Afrique
Hakainde Hichilema a officiellement ouvert ce jeudi 30 mars le Sommet sur la démocratie à Lusaka. Dans son discours, il a exhorté les dirigeants africains à renforcer l’intégrité électorale et éviter de tripatouiller les constitutions.
Par Annie Payep-Nlepe, à Lusaka
« Le Sommet pour la démocratie est important pour l’Afrique ». C’est ainsi que le président zambien a démarré son discours ajoutant que ce système de gouvernance contribue à la ferme résolution des pays engagés sur cette voie à renforcer la gouvernance démocratique. Il a aussi fait savoir que l’un des objectifs est d’en finir avec les changements anticonstitutionnels sur le continent. Hakainde Hichilema a ensuite ajouté que les pays engagés sur cette voie sont impatients de promouvoir et de renforcer la bonne gouvernance en institutionnalisant la transparence, la responsabilité et la démocratie participative.
« Des élections libres, justes et transparentes, comme fondement de la gouvernance démocratique»
Rappelant le thème de ce deuxième sommet sur la démocratie, le président de la Zambie fait savoir qu’il reflète la nécessité d’un engagement envers les principes de la gouvernance démocratique. Des principes qui respectent le droit de vote des citoyens, le droit de participer à la gouvernance et le droit de demander des comptes à ceux qui ont la responsabilité de gouverner.
Il n’a pas manqué de revenir sur les engagements pris en 2021 lors du premier sommet : Combattre la désinformation ; Renforcer l’intégrité électorale ; Promouvoir les droits humains, en particulier pour les femmes, les jeunes et les personnes handicapées ; lutter contre les inégalités sur le continent ; Utiliser la technologie pour favoriser la démocratie et les droits de l’homme ; Renforcer l’application des déclarations financières ; Utiliser les systèmes financiers pour lutter contre la corruption.
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Rappelant les engagements pris par la Zambie, il a annoncé que la loi qui réglemente la liberté de réunion et d’association et l’ordre public, est en cours de révision pour garantir la protection des libertés fondamentales des citoyens de la Zambie. Il a ajouté que son pays a abrogé la loi qui criminalise la diffamation du président et s’est engagé à garantir des médias libres et une commission électorale indépendante avec des médias qui fonctionnent librement sans ingérence.
Hakainde Hichilema a ensuite énuméré les cadres politiques et juridiques sur lesquels il faut mettre l’accent pour construire une société plus démocratique.
- Garantir la prévisibilité de la tenue des élections ;
- Fournir un mécanisme de règlement des griefs et des plaintes ;
- Garantir la liberté de réunion et la liberté d’association.
« Nous devons nous rappeler que les élections sont un mécanisme d’arbitrage des rivalités politiques et de rotation pacifique et démocratique du leadership *» a lancé le président de la Zambie pour qui des élections crédibles doivent répondre à trois critères essentiels : l’inclusivité, la transparence et la responsabilité.
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