Santé : la dépigmentation au cœur des échanges à Yaoundé

La capitale accueille depuis le mardi 1er octobre le 5e congrès de la Société de dermatologie d’Afrique francophone.

Le recours à des produits blanchissants comme le glutathion est une pratique courante dans les sociétés africaines. Adultes, jeune et même parfois enfants, nombreux sont ceux qui blanchissent volontairement leur peau au détriment des conséquences que cela peut avoir sur leur santé. Le 5e congrès de la Société de dermatologie d’Afrique francophone (Sodaf) et le 33e congrès de l’Association des dermatologues francophones (ADF) qui se tiennent à Yaoundé jusqu’au 4 octobre sont donc l’occasion idoine pour sensibiliser à nouveau sur ce fléau. L’une des principales thématiques abordées est la dépigmentation volontaire.

Les dermatologues présent

Depuis le 1er octobre, la capitale est en effet l’épicentre mondial de la dermatologie francophone. Il s’agit d’une première pour l’Afrique. L’évènement réunit plus de 500 experts de 30 pays. Durant quatre jours, ils vont débattre autour du thème : « Dermatologie : enjeux et défis face aux innovations ». « La Société camerounaise de dermatologie souhaite profiter de cette plateforme pour aborder les défis spécifiques à la dermatologie en Afrique, en tenant compte des innovations globales », souligne le Pr Emmanuel Armand Kouotou, président de la Socaderm sur la Crtv. Pour lui, ce congrès est aussi une occasion d’intensifier les échanges scientifiques entre le Nord et le Sud.

Problématiques spécifiques aux soucis de peau

Sous l’égide du ministère de la Santé publique et organisé par la Société camerounaise de dermatologie (Socaderm), ce congrès met en avant des problématiques spécifiques aux peaux noires, telles que l’intégration des nouvelles technologies dans la pratique dermatologique et l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables.

Détails sur l’évènement

Les experts étrangers auront, quant à eux, l’opportunité d’étudier de près les spécificités de la dermatologie sur la peau noire. Dre Catherine Goujon, présidente de l’ADF, affirme sur la Crtv radio que ce congrès « Va permettre de renforcer les liens entre dermatologues francophones et d’optimiser la prise en charge des patients à travers le partage d’expériences ».

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Sur le souci spécifique de la dépigmentation volontaire devenue un vrai fléau 2022, le ministre de la Santé publique Malachie Manaouda a interdit la commercialisation des produits cosmétiques contenant des substances nocives telles que l’hydroquinone et le mercure. Toutefois, ces produits continuent d’être vendus dans les marchés.