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Remi Atangana: “il y aura un prix Dikongue Pipa au RADO”

Le promoteur des Rencontres audiovisuelles de Douala fait le point de la 7ème édition de ce festival et annonce la création d’un prix en hommage au seul cinéaste d’Afrique centrale à détenir “l’Etalon d’Or” depuis 53 ans.

Qu’est-ce qui justifie l’organisation des Rencontres audiovisuelles de Douala (Rado) dans la ville éponyme ?

L’idée de faire à Douala les Rencontres Audiovisuelles de Douala (Rado) comme un évènement tout particulier viendra de deux éléments fondamentaux : d’abord la disparition des salles et structures qui encadraient le cinéma notamment le Fodic (le Fonds du développement de l’industrie cinématographique); il y avait aussi Cameroun Actualité qui enregistrait la mémoire patrimoniale. A la fin des années 90, on va constater que les structures cinématographiques ont disparu, les organismes qui encadraient le cinéma et qui le finançaient, aussi. Or nous sommes dans un contexte où le cinéma africain n’a pas cessé d’exister parce qu’au Cameroun, nous avons perdu le Fodic ou parce que nous avons perdu 78 salles de cinéma. Cela veut dire que les œuvres africaines continuent de nous représenter, que nos us et coutumes sont enregistrés.

On fait les Rado à Douala parce que c’est la plus grande ville d’Afrique centrale, parce que Douala a déjà eu des évènements culturels marquants. Le Massao, Jazz sous les manguiers, les Rencontres musicales de Yaoundé (Remy) et bien d’autres évènements qui ont disparu. Nous sommes là aujourd’hui parce que la décentralisation nous donne l’occasion de revenir vers les structures de base, qui sont des structures qui représentent le peuple à la base et qui peuvent porter des évènements pour l’animation populaire et pour l’éducation des masses.

La 7ème édition des Rado est organisée après une longue période de vide depuis la tenue de la 6ème édition…

Nous sommes à Douala pour faire un évènement qui a été construit pendant une dizaine d’années. On a fait des expériences pendant 6 ans et on a arrêté parce qu’on cherchait une ligne éditoriale. Et aujourd’hui nous sommes à la 7ème édition.

Affiche RADO 2023

On va faire à Douala un festival de cinéma et de télévision qui va travailler autour des meilleures œuvres du cinéma africain. Ainsi, les œuvres primées au Fespaco, à Carthage, et dans d’autres festivals seront vu à Douala. On va donc faire un évènement élitiste. Si une œuvre n’a pas été primée dans un festival international, elle ne vient pas à Douala. Ou alors, elle viendra à Douala comme les œuvres camerounaises qui sont dans un panorama camerounais, à la conquête d’un prix. Et cela fait partie de la promotion de notre patrimoine.

Comment va se dérouler ce festival ?

Les Rado ont démarré le 02 et s’achèvent le 09 juin. Cette année, on a 6 étalons d’or dont les deux derniers 2021 et 2023. A Douala, nous allons décerner les pagaies. Le grand prix de la ville de Douala va s’appeler la « Pagaie d’or ». Mais, il y aura aussi la « Pagaie d’argent » et la « pagaie de bronze ». Cela nous rapproche de la culture de l’eau chère au peuple Duala. Donc, en plus des meilleures œuvres africaines, nous aurons, avec ces Rado, un panorama du cinéma camerounais.

Dikongue Pipa est le seul camerounais pour l’instant à avoir gagné l’Etalon d’or de Yennenga au FESPACO en 1976 avec son film MUNA MOTO.

Nous allons créer également cette année, le prix « Dikongue Pipa ». Dikongue Pipa est le seul de l’Afrique Centrale, qui, en 53 ans de Fespaco, a remporté l’ « Etalon d’or ». Et depuis lors, aucun cinéaste de l’Afrique Centrale ne l’a remporté. C’est pourquoi nous voulons le sacraliser.

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Le Cameroun produit aujourd’hui plus que tous les pays, et même plus que ceux de l’Afrique de l’Ouest. La preuve c’est qu’au Fespaco 2023, le Cameroun avait 9 films en compétition. Aucun pays n’en n’avait autant.

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