Politique : Maurice Kamto accuse Elecam de préparer un coup d’Etat

Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun qui a par ailleurs déclaré sa candidature pour 2025 a déploré des manœuvres préoccupantes pour l’avenir de la paix et de la stabilité du pays.

Maurice KAMTO, a tenu une conférence de presse dans la ville de Yaoundé le vendredi 10 mai 2024. Un moment pendant lequel il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2025 pour le compte de l’Alliance politique pour le changement (APC). « À mesure qu’on avance vers l’année 2025, il se déploie des manœuvres préoccupantes pour l’avenir de la paix et de la stabilité de notre pays », a déploré l’homme politique. En se déclarant candidat, KAMTO a clairement indiqué sa volonté de poursuivre son combat politique pour apporter des changements significatifs au Cameroun. Il a également laissé entendre que « ce qui suivra, suivra et les survivants vont diriger le Cameroun ».

Le fondateur du MRC a tenu à rappeler son engagement pour la démocratie, l’Etat de droit et le développement économique et social. Il a souligné l’importance de l’unité nationale et de la cohésion sociale pour surmonter les divisions et les tensions qui affligent le pays. Pour le président du MRC qui continue de soutenir qu’il y’a eu coup d’Etat électoral en 2018, s’insurge aussi contre les menaces de toutes sortes. «Nous sommes des hommes et femmes responsables, respectueux des institutions publiques », déclare-t-il avant de rajouter : « ces institutions doivent aussi nous respecter non seulement comme citoyens mais comme responsables des formations politiques pouvant accompagner les élections dans notre pays ».

Son premier meeting après la présidentielle de 2018

Selon l’avocat, Elecam, l’organe en charge de l’Election prépare un coup d’Etat. Car elle est de connivence avec le gouvernement pour empêcher que les citoyens s’inscrivent en grand nombre sur les listes électorales. Que ce soit à l’intérieur du pays ou au niveau de la diaspora. Il s’est appuyé sur le fichier électorale qui selon lui est standard depuis des années. Il a mentionné que ce fichier est autour de 7 millions et demi d’électeurs alors que toute la population du pays avoisine les 30 millions d’habitants. « Jusqu’où allons-nous continuer à vivre et à accepter ces dérives inacceptables ? », lance-t-il.

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D’après le leader et son parti, le régime en place craint qu’il gagne les prochaines élections. C’est pourquoi ils mettent en œuvre tout ce qu’ils peuvent pour freiner l’envie des citoyens à s’inscrire sur les listes électorales. « Nous ne quémandons rien, nous ne demandons aucune faveur. Nous demandons le respect et l’application stricte des lois de la république », affirme d’un ton ferme l’homme politique. Pour le leader du MRC, il est important que le président du conseil constitutionnel et tous ses membres, suivi du président d’Election’s Cameroon démissionnent pour que les prochaines élections se passent dans de bonnes conditions.

« Beaucoup de partis disent qu’il faut une transition au Cameroun. Mais qu’ils se posent la question de savoir si cette transition sera civile ou militaire ? » s’est-il questionné. « Le peuple camerounais ne connaitra pas une telle forfaiture », rajoute-t-il avant d’ajouter qu’il est hors de question de se laisser abattre par les intimidations « Je ne vais pas me laisser faire et ce, quel que soit le prix qu’il faudra payer », a déclaré Maurice KAMTO.