Mœurs : Hervé Bopda libre sous caution
L’homme d’affaires libéré le lundi 19 aout 2024 va comparaitre libre dans l’éventualité du procès qui s’ouvrira contre lui.
Par Armel Mouanjo
Hervé Bopda respire l’air de la liberté. Accusé d’une série de viols, interpellé le 31 janvier et placé en détention provisoire le 29 février, il a été remis en liberté sous caution le 19 aout 2024 après un total de 7 mois de privation de liberté. Il avait en effet passé un mois de garde à vue dans les cellules de la Division régionale de la Police judiciaire (Drpj) du Littoral avant de se retrouver en détention à la prison centrale de Douala où il vient de passer 6 mois.
Libéré dans la nuit
Selon des sources proches du dossier, Hervé Bopda a quitté la prison centrale de Douala à New-Bell dans la nuit du lundi, 19 aout 2024. « Tu connais ces choses-là. On l’a libéré dans la nuit pour éviter la foule. Mais, je peux te confirmer qu’il est libre. Les photos qui sont répandues sur Facebook sont réelles », note notre informateur. Sur les circonstances de sa libération, une source proche du dossier renseigne que « Hervé Bopda est libre. Il a été libéré sous caution ». A en croire Me Richard Tamfu, « C’est lui-même Hervé Bopda qui a négocié sa liberté. Sa libération n’a pas été négociée par ses avocats », renseigne l’avocat. Hervé Bopda comparaitra donc libre dans l’éventualité d’un procès qui s’ouvrira contre lui.
Lire aussi : Police judiciaire : premier jour de garde à vue pour Hervé Bopda
Hervé Bopda est donc libre, pourtant, selon son avocat, Me Ojong Ashu, la requête de mise en liberté provisoire qu’il a adressée au juge d’instruction, était jusqu’en fin de semaine dernière, restée sans suite. L’avocat n’avait de cesse de plaider de l’innocence de son client, qui, d’après lui, est accusé à tort. « Jusqu’ici, rien de ce que Nzui Manto et ses accusateurs de Facebook ont dit n’a pu être prouvé. Tout ce que nous voulons, c’est la justice » ; faisait-il savoir à Télé’Asu quand nous l’avons rencontré.
Une mobilisation sans précédent
L’affaire Hervé Bopda a affolé la toile pendant au moins deux mois avant son interpellation le 31 janvier 2024. Sur la page Facebook du lanceur d’alerte Nzui Manto, près d’une centaine de femmes témoignaient avoir été violées, violentées, agressées, menacées de mort à l’aide d’une arme à feu par Hervé Bopda. Certaines de ces personnes l’accusaient également de leur avoir transmis le Vih mais les examens médicaux jusqu’ici révèlent qu’il ne serait pas porteur de cette maladie.
Lire aussi : Au tribunal : l’affaire Hervé Bopda telle qu’elle va
L’affaire avait suscité la réaction de tous. Dans une correspondance, la Commission des droits de l’homme de l’Ordre des avocats au barreau du Cameroun avait demandé que lumière soit faite sur cette affaire et exigé l’ouverture d’une enquête. Quelques jours plus tard, Hervé Bopda était arrêté.
Nous Suivre
join followers join followers join followers