Métiers : la communication à l’heure des bouleversements technologiques

Olivia NLOGA, la responsable de ce segment sur l’ensemble des applications Meta s’est entrevue avec les étudiants de l’ESSTIC sur la nécessité de se réinventer cette profession à l’épreuve des réseaux sociaux et de l’IA.

« L’Esstic m’a fait l’honneur de m’inviter et j’ai répondu favorablement à cette invitation. Je réponds toujours favorablement en général dans la mesure de mes disponibilités aux invitations qui me sont faites parce que j’éprouve un plaisir personnel. J’aime apprendre aussi de ces étudiants. Et j’adore ces conversations avec eux », dixit, Olivia NLOGA, experte en communication politique et en affaires publiques chez Meta. C’était au terme d’un échange, jeudi, 18 avril avec les étudiants en Publicité, niveau I de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la Communication.

Pendant deux heures d’horloge, la responsable communication de l’ensemble des applications Facebook, Instagram et WhatsApp s’est prêtée au jeu de questions-réponses de ces apprenants qui souhaitaient comprendre comment la communication réagit face au bouleversement technologique de notre époque notamment les réseaux sociaux et également l’intelligence artificielle. Thème ayant meublé les échanges. Aux côtés des enseignants de l’Esstic, Olivia NLOGA a tour à tour parlé de l’impact des réseaux sociaux dans notre société « Les réseaux sociaux viennent maintenant bousculer nos habitudes de communication et les principes de communication. Aujourd’hui, par exemple, on est passé de la communication aux haut-parleurs à la communication à l’oreillette. J’entends par là qu’autrefois il suffisait de se placer à la cour du village et de parler fort pour que la parole soit entendue par tous »., explique-t-elle. Également, les RS ont, selon l’experte, fragmenté les médias de masse.

Olivia NLOGA durant les deux heures d’échanges avec les étudiants de L’ESSTIC.

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A l’observation de moins en moins, les individus s’informent à la télévision, à la radio ou encore la presse écrite. Avec les plateformes numériques on assiste à une sorte de fragmentation en tribu spécifique de l’audience et de l’opinion publique. « Sur les plateformes numériques, les algorithmes ont tendance à bancariser nos opinions, nos manières de penser et c’est en ça que je pense qu’il faut qu’on s’interroge, qu’on réfléchisse à de nouvelles manières, à de nouveaux moyens de communiquer » reconnait-elle.

Sur la question de l’Intelligence artificielle, Olivia NLAGA, note quelques bons points, mais également un recul de la création littéraire « Lorsqu’on regarde ChatGpt aujourd’hui, il permet de faire un excellent copywriting et le Deep Learning (c’est à dire la manière dont les machines sont capables de copier, comment fonctionne le cerveau humain), évidemment ça met en danger la création littéraire », a-t-elle conclu ce moment de partages d’expériences avec les jeunes apprenants de l’Esstic.