Littérature : Jules Domche révèle les subtilités de la guerre informationnelle
Le journaliste et politologue camerounais a présenté son premier ouvrage “Médias comme instruments de politique étrangère en Afrique : Analyse de la guerre informationnelle” à Yaoundé. Il y décortique les stratégies utilisées par les acteurs internationaux pour influencer les opinions publiques africaines.
Par Guillaume METE
Dès l’entame de son discours, Jules DOMCHE a fait une déclaration forte qui a marqué les esprits et planté le décor de cet important moment de partage: « J’ai choisi mon camp, celui de la libération totale de l’Afrique ». Cette déclaration audacieuse a immédiatement capté l’attention de tous les présents. Avec une élégance et une assurance notoires, il a exposé les mécanismes complexes utilisés par les puissances étrangères pour façonner les perceptions et défendre leurs intérêts géopolitiques. Publié par les éditions Afredit et préfacé par l’éminent journaliste Alain FOKA, l’ouvrage a suscité un vif intérêt parmi les amateurs de lecture et les passionnés de géopolitique.
« Un journaliste neutre est un danger pour la société. Un journaliste doit impacter la société » Jules DOMCHE
Le temps d’une dédicace, Jules DOMCHE a échangé avec Valentin Siméon ZINGA, une autre figure emblématique des médias au Cameroun et directeur de publication du journal Lignes d’Horizon. Le débat animé entre ces deux personnalités a étayé les propos de Jules DOMCHE selon lesquels il n’y a pas de journalistes neutres. « Un journaliste neutre est un danger pour la société. Un journaliste doit impacter la société », a-t-il martelé avec conviction.
Libérer l’Afrique…
L’auteur a également soulevé des problèmes majeurs concernant les médias en Afrique. Selon lui, la plupart des médias du secteur public se livrent à la propagande du pouvoir en place, tandis que ceux du secteur privé, souvent médiocres, se contentent souvent de reproduire les mêmes schémas. Sans langue de bois, il a dénoncé le manque de journalisme engagé en Afrique, affirmant que les médias occidentaux ont réussi à déstructurer les esprits africains. « Nous sommes des esclaves qui s’ignorent. Nous avons juste déplacé les chaînes de nos pieds et cous pour les installer dans nos cerveaux », a-t-il déploré.
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L’ouvrage de 267 pages se veut une déconstruction de l’opinion publique selon laquelle les médias internationaux en Afrique sont neutres et travaillent pour le bien des Africains, démontre que ces médias ne sont en réalité que des instruments de la politique étrangère des puissances mondiales en Afrique. Ils sont financés et contrôlés par leurs pays qui dictent leur ligne éditoriale en échange. Leur agenda caché vise à maintenir le chaos en Afrique, justifier la présence des forces militaires étrangères dans les zones de conflit, imposer leurs idéologies et préserver leur domination économique à travers leurs supports audiovisuels.
Cet état de chose pousse Jules DOMCHE à se demander si la montée en puissance des médias panafricains, l’acquisition de satellites et d’infrastructures de communication de pointe par les États africains, ainsi que l’utilisation des réseaux sociaux, seront suffisants pour mettre fin à cette forme de néocolonialisme. Taillé sous le format 16×24 cm, le livre a soulevé un vif débat parmi les participants à la dédicace, posé des questions cruciales sur l’avenir du journalisme en Afrique et l’importance de l’engagement pour impacter la société.
Tel un pèlerin, Jules DOMCHE, avec son livre “Médias comme instruments de politique étrangère en Afrique: Analyse de la guerre informationnelle”, offre une perspective audacieuse et percutante sur la guerre informationnelle en Afrique. Son discours passionné et ses arguments solides ont tenu l’audience en haleine lors de la présentation de son opuscule. Entre les lignes, Il appelle à une libération totale de l’Afrique et remet en question le rôle des médias internationaux dans la région.
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