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Cyrille BOJIKO : « j’ai puisé mon énergie dans le désespoir »

Le Président Directeur Général du groupe Balafon a partagé son vécu personnel et professionnel avec l’assistance venue en nombre à l’occasion de la dédicace de son livre autobiographique ‘’On n’arrête pas le vent’’.

Originaire de la région de l’ouest, il perd son père à l’âge de 21 ans et comprend très vite qu’il doit batailler pour réaliser ses rêves. Il fait savoir qu’il est un enfant ayant toujours vécu dans la solitude contrairement à ses frères et sœurs. Il a connu rejet et déception. Mais cela ne l’a pas empêché de croire en lui.  « Quand tout le monde m’a abandonné mon c’est un de mes amis qui était toujours là pour moi et qui ne cessait de me répéter : tu sais que tu es très fort, tu seras un grand homme. J’ai puisé mon énergie dans le désespoir », confie Cyrille BOJIKO.

C’est guidé par les conseils de son enseignant de philosophie au lycée d’Abong-Mbang qu’il choisira de faire journalisme, faute d’une orientation plus précise en communication. Après que l’école Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la communication l’ESSTIC a rejeté son dossier pour diplôme incompatible ( il était titulaire d’un baccalauréat technique NDLR), il décide de s’inscrire dans la filière journalisme à l’école de formation de l’ Institut Siantou Supérieur. Seulement un jour il décide de faire cours en salle de communication par curiosité, et c’est ce jour qu’il découvre que sa vraie voie c’est la communication. Extrait « C’est là que j’ai découvert ma vrai passion », va-t-il déclarer.

“On n’arrête pas le vent”. Cyrille Bojiko. Editions du MUNTU

L’actuel PDG du groupe balafon va batailler face à la vie avant de se retrouver au Canada. Une fois installé, il se rend compte du fait que ce pays a bâti son système social sur les médias. Le gouvernement a rendu les médias puissants pour passer le message. Conscient de la situation dans laquelle les médias dans son pays sont placé, il décide de créer ‘’Balafon’’.

Pour cet homme qui perçoit les médias sous un angle particulier, sa vision des choses lui vient de la force de ses idées et sa détermination à croire en lui.

Ses collaborateurs les plus connus et quelques admirateurs et amis n’ont pas manqué de s’exprimer tour à tour devant l’assistante pour permettre de mieux cerner BOJIKO en tant que patron. « J’ai suivi cet homme sans avoir vu ce dont il me parlait. Aujourd’hui je me retrouve dans un endroit où je ne pensais être il y a des années. Et tout ceci c’est grâce à ce monsieur qui me voue une amitié incroyable », déclare Emmanuel KOKO, journaliste à radio balafon et coprésentateur de l’émission Sacré matin.  Avant de poursuivre en ses termes : « et moi je lui voue fidélité et loyauté ».

À son tour, Marie Flore AMASSANA, journaliste à radio balafon exprime sa gratitude à celui qu’elle considère plus qu’un patron. Elle utilise l’histoire de leur rencontre pour montrer que ce dernier est à la base de son ascension professionnelle. « J’ai eu son numéro par le canal d’un ami. Et quand je l’ai appelé il a été très réceptif et nous avons pris un rendez-vous pour le lendemain », confie-t-elle très souriante. « Quand on s’est vu, il m’a dit tu sais faire quoi ? Exécute une présentation de journal télévisé. Chose que j’ai immédiatement fait. Apres quoi il m’a donné un rendez-vous pour le jour suivant à Douala et je suis toujours à douala jusqu’à nos jours ».

Aujourd’hui, il écrit cet essai de 132 pages rempli d’expériences, d’anecdotes et de motivations pour encourager la jeunesse africaine et camerounaise en particulier à ne pas faiblir devant les épreuves de la vie. Il ne manque pas de rappeler à ces jeunes qui disent ne pas avoir d’avenir, que le problème n’est pas qu’ils sont sans avenir mais c’est parfois du manque d’objectifs qu’ils sont victimes. Et ce qu’ils oublient c’est que : « Le plus important dans cette vie n’est pas de penser mais de réfléchir. Et lorsqu’on a une bonne réflexion, on a toujours des actions qui sont parfaites ».